
Bruxelles (Belgique), 8 août 2025 (SPS) L'Observatoire international de surveillance des ressources du Sahara occidental (WSRW) a appelé les parties concernées, dont l'Union européenne, à prendre des mesures «strictes» pour garantir le respect du droit international et des droits humains dans les territoires sahraouis occupés, ainsi que la protection des ressources naturelles du peuple sahraoui.
Dans un rapport publié sur son site, l'Observatoire a indiqué que plusieurs entreprises commercialisant des produits de la pêche originaires du Sahara occidental occupé continuent d'introduire ces produits sur le marché européen, malgré les arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne rendus le 4 octobre 2024, qui interdisent de telles actions.
Il a ajouté que ces entreprises «commercialisent leurs produits avec le logo IFS Food (International Featured Standard for Food), censé garantir l'intégrité et la sécurité des produits, indiquant ainsi une potentielle tromperie du consommateur». L'Observatoire a indiqué avoir obtenu une copie d'un certificat IFS Food délivré par une entreprise marocaine «contenant des informations falsifiées sur le pays d'origine, clairement inscrites sur le document lui-même».
Il explique que cet acte «soulève de sérieuses inquiétudes quant à la possibilité d'une fraude systématique dans les certifications de qualité de ces produits».
Le rapport souligne également que l'IFS Food n'a pas répondu aux demandes de renseignements de l'Observatoire, «aggravant la crise».
«L’absence d'enquête de l'IFS Food sur le consentement du peuple sahraoui à l'octroi de ces certificats à des entreprises marocaines opérant au Sahara occidental occupé ou à des entreprises étrangères important des produits de la région témoigne d'un grave manquement aux responsabilités éthiques et juridiques attendues des organismes de certification», a estimé WSRW.
Dans ce rapport, l'Observatoire souligne que la violation continue des droits du peuple sahraoui par l'exploitation de ses ressources naturelles sans son consentement, ainsi que l'indifférence des organismes de certification internationaux, constituent un « soutien implicite à l'occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc ».
Il appelle les parties concernées, notamment l'Union européenne, à prendre des mesures « strictes » pour garantir le respect du droit international et des droits humains et pour protéger les droits du peuple sahraoui à ses ressources.(SPS)