La "Marche de la liberté" se dirige vers le Maroc pour exiger la libération des détenus politiques sahraouis  

Marcha por la libertad
sam 31/05/2025 - 19:13

 

Algésiras (Espagne), 31 mai 2025 (SPS) Quelque 300 personnes participant à la "Marche de la liberté" ont pris samedi le ferry depuis Algésiras, dans l'extrême sud de l'Espagne, pour se rendre au Maroc, plus précisément à la prison de Kénitra, afin d'exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis, détenus arbitrairement et dans des conditions inhumaines depuis des années dans les geôles marocaines.

Il s'agit de l'ultime étape de la "Marche de la Liberté" entamée en mars dernier et qui a pour objectif de réclamer la libération des prisonniers politiques sahraouis.

"L'objectif principal est d'exiger la libération immédiate des détenus politiques sahraouis et de faire pression sur les autorités marocaines pour organiser le référendum d'autodétermination" au profit du peuple sahraoui, a indiqué samedi à des médias espagnols, la militante française des droits de l'homme, Claude Mangin, épouse du détenu politique sahraoui Naâma Asfari.

Pour les personnes ayant pris le ferry pour le Maroc, l'objectif est "d'accéder" à la prison de Kénitra, a fait remarquer Mme Mangin.

"Nous allons voir ce qui va se passer et quelle sera la réaction des autorités marocaines face à des centaines de personnes détenant des passeports européens", a-t-elle ajouté.

Elle a rappelé, à ce propos, que l'ONU considère que les prisonniers politiques sahraouis sont détenus de manière arbitraire, déplorant le fait que les hommes politiques n'appliquent pas toujours les directives de l'ONU et ne font malheureusement pas pression sur le Maroc pour libérer ces prisonniers qui subissent torture et privations au quotidien.

La "Marche de la liberté" a débuté le 30 mars dernier à partir d'Ivry (France) et doit se terminer à Kénitra. Elle aura couvert, en tout, une distance de 3.000 km (à pied, en vélo, en voiture, en transports en commun).

Elle a fait jusqu'ici plusieurs escales dans des villes françaises et espagnoles, au cours desquelles des tables rondes, des conférences, des rencontres avec des élus, des expositions et autres activités ont été organisées afin de faire connaître la cause sahraouie.(SPS)

Partager