Le Conseil de sécurité n'a pas adopté les thèses marocaines, le dossier du Sahara occidental n'est pas clos

الجزائر
mar 18/11/2025 - 21:33

 

Alger, 18 nov 2025 (SPS) Le ministre algérien d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a indiqué, mardi, que le Conseil de sécurité n'a pas adopté les thèses marocaines concernant la question du Sahara occidental, soulignant que le dossier "n'est pas clos" et reste soumis aux Nations Unies.

Animant une conférence de presse au siège de son ministère, M. Attaf a précisé que "le dossier du Sahara occidental n'est pas clos et reste soumis aux Nations Unies, au niveau de l'Assemblée générale, du Conseil de sécurité et du Comité spécial de la décolonisation (C-24)".

"La résolution adoptée par le Conseil de sécurité a préservé, dans sa teneur, tous les fondamentaux de la solution à la question du Sahara occidental, sans toucher à aucun de ses éléments interdépendants et complémentaires", a soutenu le ministre d'Etat.

Outre la préservation des fondamentaux d'une solution juste, durable et définitive à la question du Sahara occidental, la résolution 2797 du Conseil de sécurité a "réalisé des acquis majeurs permettant au Front Polisario de défendre sa position sur une base solide, pleinement ancrée dans la légalité internationale", a ajouté M. Attaf.

Le premier acquis, c'est "le renouvellement pour une année du mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), conformément aux dispositions du premier paragraphe opératoire du texte de la résolution, cette Mission étant chargée d'organiser le référendum d'autodétermination au Sahara occidental, comme sa dénomination l'indique expressément", a-t-il expliqué.

Le deuxième acquis, c'est "la levée du caractère exclusif de la proposition marocaine d'autonomie, qu'on a voulu consacrer comme unique base de négociations", a ajouté le ministre d'Etat, faisant observer que "le troisième paragraphe opératoire de la résolution a grandement ouvert la voie au Front Polisario pour présenter ses visions et propositions dans le cadre du processus de négociations".

Quant au troisième acquis, c'est le fait pour la résolution de "ne pas se prononcer d'avance sur la nature ou les résultats auxquels devraient aboutir les négociations, en laissant cela à un accord entre les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, comme le stipule le troisième paragraphe opératoire", a poursuivi M. Attaf, rappelant que "la résolution adoptée par le Conseil de sécurité a préservé tous les fondamentaux de la solution à la question du Sahara occidental, sans toucher à aucun de ses éléments interdépendants et complémentaires".

En effet, ces fondamentaux sont énoncés expressément dans la résolution, a-t-il dit, citant le processus de règlement politique de la question du Sahara occidental, qui demeure sous l'égide des Nations Unies et ne sort pas de ce cadre onusien, comme mentionné dans la plupart des paragraphes de la résolution.

Le ministre d'Etat a également évoqué le maintien par la résolution de "la nécessité de tenir des négociations directes entre les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, comme le mentionnent plusieurs de ses paragraphes, particulièrement le troisième paragraphe opératoire", ainsi que "la nécessité pour les deux parties de s'accorder sur la formule finale de la solution, comme le soulignent plusieurs des paragraphes de la résolution, particulièrement le troisième paragraphe opératoire".

La résolution a également maintenu, ajoute M. Attaf, "l'impératif que la solution finale permette au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination, comme le mentionnent expressément deux paragraphes : le troisième paragraphe du préambule et le troisième paragraphe opératoire".

Lors de la conférence de presse, le ministre d'Etat a fait remarquer que cette échéance avait fait l'objet d'une campagne de propagande "qui n'est absolument pas étrangère au dossier du Sahara occidental", notant que les observateurs qui suivent ce dossier depuis le début "savent pertinemment que le disque du dossier clos n'a rien de nouveau ou de récent, et que c'est une vieille rengaine ressassée à chaque fois que cette question est à nouveau soulevée devant différentes tribunes onusiennes, notamment le Conseil de sécurité".

M. Attaf a, par ailleurs, affirmé que "l'Algérie ne ménagera aucun effort pour soutenir toute initiative de médiation entre les deux parties au conflit, si elle s'inscrit dans le cadre onusien et repose, dans sa forme et sa teneur, sur les fondamentaux d'une solution juste, durable et définitive à la question du Sahara occidental, conformément à toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, y compris la dernière résolution 2797".

"La volonté de l'Algérie de contribuer au règlement du conflit au Sahara occidental est liée à son souci permanent de préserver la sécurité et la stabilité dans son voisinage", a soutenu le ministre d'Etat, précisant que "cette volonté repose sur la conviction profonde de notre pays que sa sécurité et sa stabilité font partie intégrante de la sécurité et de la stabilité de son voisinage, de son environnement et de tous les espaces auxquels il appartient".

"L'Algérie n'a jamais envisagé sa sécurité et sa stabilité d'un point de vue individualiste, isolationniste ou égoïste. Au contraire, elle prône une vision globale qui n'exclut aucun de ses frères, en particulier dans la région sahélo-saharienne", a ajouté M. Attaf. (SPS)

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