60e session du Conseil des droits de l'homme: violations marocaines contre les prisonniers politiques sahraouis d’énoncées

genevapanel
mer 10/09/2025 - 18:26

 

Genève, 10 sept 2025 (SPS) Le siège des Nations Unies à Genève a accueilli mercredi un événement international sur les droits de l'homme en marge de la 60e session du Conseil des droits de l'homme, intitulé : «Aucune défense autorisée : le crime d'être sahraoui». 

Organisé par des organisations internationales, dont Front Line Defenders et le Service international pour les droits de l'homme (RAFTO), avec le soutien de la Mission permanente de l'Afrique du Sud, l'événement a été animé par la juriste norvégienne Mme Tone Sørfonn Moe, qui a ouvert la séance en soulignant la gravité des conditions de vie des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines. 

Elle a dénoncé le siège et le black-out imposés par les autorités d'occupation marocaines à ces prisonniers et, plus largement, la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés, la qualifiant de “dangereuse et inacceptable”. 

Le représentant de Front Line Defenders a relevé le cas du militant sahraoui des droits humains Mohamed Hali, lauréat du prix 2025 de cette organisation, ainsi que celui de Hussein Amaadour, un prisonnier politique sahraoui extradé vers le Maroc par les autorités espagnoles après avoir demandé l'asile politique en Espagne. 

Pour sa part, le professeur Mads Andenas, ancien président du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, a mis l'accent sur les conditions précaires des prisonniers politiques sahraouis et la nécessité de permettre aux experts et observateurs internationaux d'enquêter et d'évaluer la situation. 

L'ancien prisonnier politique sahraoui Brahim Moussayih a détaillé les violations quotidiennes subies par les détenus et appelé la communauté internationale à accorder une attention particulière à cette question. 

Le défenseur sahraoui des droits humains, Hassana Abba Moulay Dahi Badi a présenté un témoignage sur les méthodes de harcèlement et de torture subies par les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, ainsi que sur les difficultés pour leurs familles, privées de visites. 

Il a également insisté sur le fait que la protection internationale et la surveillance des droits humains au Sahara occidental sont essentielles pour atténuer la gravité de la situation. Mahfoud Bechri, représentant de NOVACT (Nonviolence International), a dénoncé le siège imposé aux territoires occupés du Sahara occidental, qui cible à la fois les défenseurs des droits humains sahraouis et internationaux ainsi que les médias. 

Il a appelé à l'élargissement du mandat de la MINURSO pour inclure la surveillance et la communication de l'information sur les droits humains dans les territoires occupés. 

L'événement s'est conclu par une allocution de Tsholofelo Tsheole, Représentante permanente adjointe de l'Afrique du Sud auprès des Nations Unies à Genève, qui a souligné que la détention arbitraire au Sahara occidental est devenue un outil systématique pour réprimer la résistance pacifique. 

Elle a affirmé que nier au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination est «inacceptable», rappelant la lutte historique de son pays contre l'apartheid. 

Pour sa part, la militante sahraouie El Ghalia Djimi a exhorté les participants à défendre les droits humains au Sahara occidental, soulignant que la répression et le black-out imposés par les autorités marocaines au peuple sahraoui ne peuvent pas continuer en toute impunité. 

Les participants ont également discuté des résolutions de l'ONU concernant les prisonniers politiques sahraouis, en particulier le groupe de Gdeim Izik, et ont appelé à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis. 

Des représentants des missions diplomatiques accréditées à Genève, d'organisations de défense des droits humains et de militants sahraouis ont assisté à l'événement. (SPS)

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