Le Conseil Sahraoui dénonce la candidature d’une Marocaine au Prix Mandela comme une trahison de son héritage

المجلس الوطني
mer 07/05/2025 - 21:28

Bir Lehlou (République sahraouie) 7 mai 2025 (SPS)- Le Conseil National Sahraoui (CNS- Parlement) a exprimé son indignation face à la nomination d’une diplomate marocaine au Prix de Nelson Mandela, considérant cette candidature comme un « déshonneur historique, une trahison des valeurs de justice, de dignité et de liberté incarnées par Nelson Mandela », selon un communiqué publié aujourd’hui.

L’accusant d’être la vitrine d’un régime du Makhzen oppressif plutôt qu’une véritable militante des droits de l’homme, le CNS, a assuré que loin de défendre la justice, la candidate marocaine Amina Bouayach aurait cautionné et maquillé les violations systématiques des droits humains, notamment au Sahara Occidental, contre les Sahraouis, les Rifains, les journalistes et les activistes.

Le Conseil National Sahraoui a appelé solennellement les membres du comité de candidature à ne pas entacher l’héritage de Nelson Mandela en accordant cette distinction à une représentante d’un régime répressif et colonial tel que le Makhzen. Ce serait non seulement une erreur grave, mais aussi une trahison des idéaux de justice, de liberté et de dignité portés par Mandela.

Voici le texte intégral du communique, dont la SPS, a reçus une copie :

République Arabe Sahraouie Démocratique

Conseil National sahraoui

Bir Lehlou, le 07 mai 2025

L'indécente candidature d’Amina Bouayach au Prix des Nations Unie-Nelson Mandela: une insulte aux peuples opprimés et à l'héritage de Nelson Mandela.

Le Conseil National sahraoui exprime son indignation et son opposition à l'égard de la candidature d'Amina Bouayach pour le Prix des Nations Unies-Nelson Mandela. Une candidature scandaleuse, car la personne en question est une défenseure acharnée d'un régime oppresseur déguisée en défenseure des droits humains. Elle est l'incarnation parfaite de cette façade hypocrite qu'un régime brutal, dictatorial et colonialiste cherche désespérément à s'attribuer afin de camoufler ses crimes abjects, maintes fois dénoncés.

Amina Bouayach a constamment appuyé l'occupation brutale et illégale du Sahara Occidental par le régime de son pays. Un régime qui n'a pas oublié de la récompenser pour ses loyaux services en la nommant ambassadrice et plus tard présidente de la CNDH, qui est un instrument du régime à partir duquel Amina Bouayach n'a cessé de camoufler les exactions et les graves violations des droits humains perpétrées systématiquement contre les civils sahraouis, mais aussi contre les rifains, contre les journalistes et contre les défenseurs des droits de l'homme. En témoigne sa négation arrogante et répétée de l'existence de prisonniers politiques au Maroc.

Amina Bouayach n'est pas une militante des droits humains, loin s'en faut. Elle est une représentante officielle d'un régime monarchique absolu, un paravent cosmétique pour blanchir les crimes d'un régime qui règne par la terreur, l'emprisonnement arbitraire, la torture, les disparitions, les assassinats et la spoliation des richesses d'un peuple encore sous domination coloniale.

Alors que Nelson Mandela défendait le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, Amina Bouayach défendait l'occupation du Sahara occidental. Deux visions diamétralement opposées.

Le parcours scandaleux de cette personne ne la qualifie nullement pour ce Prix Nelson Mandela. C'est même une insulte à l'héritage de cet illustre combattant contre l'oppression. Ce serait également un déshonneur pour ceux qui auraient commis la grave erreur de l'attribuer à cette personne qui ne cesse de faire l'apologie du crime colonial marocain au Sahara Occidental. 

Amina Bouayach, à l'image du régime oppresseur et colonialiste qu'elle défend, se trouve indéniablement du mauvais côté de l'Histoire, mais ce n'est pas une raison pour que les responsables de ce Prix le soient aussi. En la récompensant, ils auraient contribué à blanchir une entreprise criminelle ayant pour mission de blanchir les crimes non moins criminels du régime marocain.

Le Conseil National Sahraoui exhorte les responsables du Prix des Nations Unies-Nelson Mandela à rejeter avec fermeté cette candidature indécente. L'accorder à Amina Bouayach serait un déshonneur historique, une trahison des valeurs de justice, de dignité et de liberté incarnées par Nelson Mandela.

Les victimes du régime marocain méritent que leurs bourreaux soient dénoncés et non récompensés.” (SPS)

090/500/60 (SPS)

Partager