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Procès du groupe de Gdeim Izik: lancement en France d’une pétition dénonçant une "violation du droit international"

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PARIS, 21 fév 2013 (SPS) – Une pétition en ligne dénonçant le procès tenu contre 24 militants sahraouis devant un tribunal militaire de Rabat "en violation du droit international et même de la législation marocaine" a été lancé jeudi en France, a annoncé la Plate-forme nationale de solidarité avec le peuple du Sahara occidental, basée à Paris.

Tout en rappelant que 56 militants sahraouis sont toujours emprisonnés au Maroc, dont ces 24 militants dits du groupe Gdeim Izik, la Plate-forme rappelle que le procès de ces derniers, détenus sans jugement depuis 28 mois, vient de se tenir devant un tribunal militaire "en violation du droit international et même de la législation marocaine".

"Alors que ce sont tous des civils, pour la plupart défenseurs des droits
de l'Homme, qui ne font que réclamer de façon pacifique le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, ils ont été condamnés par ce tribunal militaire à de très lourdes peines de prison", lit-on dans la pétition mise en ligne.

La Plate-forme relève par ailleurs que malgré les nombreux rapports des organisations internationales des droits de l'Homme et les résolutions du
Parlement européen, le "Maroc poursuit sa politique de répression contre la population sahraouie des territoires occupés, même pendant la visite de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross".

Les signatures collectées sur le site cyberacteurs jusqu’au 15 avril prochain et dans différentes manifestations seront remises en "main propre" lors d’un entretien d’ores et déjà sollicité auprès du cabinet du président François Hollande par les représentants de la Plate-forme nationale de solidarité avec le peuple du Sahara occidental, ont indiqué les initiateurs de l’action

Le tribunal militaire de Rabat avait condamné, dimanche dernier, neuf prévenus sahraouis à la réclusion à perpétuité, quatre à 30 ans de prison, huit à 25 ans, deux à 20 ans d'emprisonnement et deux autres prévenus à la peine correspondant à la durée de la détention préventive qui a duré 27 mois.

Les mis en cause avaient été incarcérés depuis les évènements du camp de Gdeim Izik, proche de Laayoune dans le Sahara occidental occupé où ils avaient participé, en novembre 2010, à l'organisation d’un camp de protestation pacifique. (SPS)088/0700/090