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Sahara Occidental : appliquer la Charte de l'ONU pour régler le conflit

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ALGER, 24 OCT 2019  (SPS) - Des enseignants universitaires et des sympathisants avec la cause sahraouie ont mis l'accent, mercredi à Alger, sur l'impératif pour le Conseil de sécurité et les pays influents d'œuvrer à l'application de la Charte des Nations Unies, notamment son chapitre VI pour régler le conflit au Sahara Occidental, mettant en garde contre une éventuelle explosion de la situation dans la région.
Lors d'une conférence organisée au siège du quotidien "Ech-Chaab", pour examiner les derniers développements de la cause sahraouie suite à l'adoption par l'ONU d'une nouvelle résolution qui affirme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, le vice-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), M.Boudjemaa Souilah a estimé nécessaire pour le Conseil de sécurité et les pays influents de l'ONU d'œuvrer à l'application de la Charte de l'ONU, et plus particulièrement son chapitre IV pour régler le conflit au Sahara Occidental.
Mettant en garde contre une éventuelle explosion du foyer de tension en Afrique du Nord, M. Souilah a affirmé que la sérénité du peuple sahraoui et son attachement à la paix et au respect des lois régissant les relations internationales ne pourrait être interprétés comme une acceptation de la politique du fait accompli. "Ces équilibres pourraient changer et la situation dans cette région pourrait exploser", a-t-il avertit.     
 
Il a appelé à revoir certaines structures administratives mises en place par l'Organisation des Nations Unies pour le règlement de la question du Sahara occidental, notamment la MINURSO dans sa mission d'organisation d'un référendum d'autodétermination et de surveillance du cessez-le-feu, réaffirmant que la question du Sahara occidental "n'a jamais été une question de pays voisins ni d'édification maghrébine, mais une question aux dimensions beaucoup plus profondes".
Pour le président du groupe d'amitié Algérie-Chine,M.Ismaïl Debche, il n'est pas juste de considérer la question du Sahara occidental comme un obstacle entravant le parachèvement de l'édifice maghrébin. Au contraire, l'Union maghrébine gagnerait à intégrer le Sahara occidental, a-t-il soutenu.
La question du Sahara occidental n'est pas une question de conflit entre l'Algérie et le Maroc comme le font accroire les médias marocains qui trompent l'opinion publique internationale et marocaine, a-t-il dit, appelant le peuple marocain à faire pression sur le régime pour aller vers le référendum à même d'assurer au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination.
Les résolutions de la Quatrième commission onusienne chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation réclamant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination ont coïncidé avec l'échec de toutes les tentatives marocaines visant à modifier la nature de la question, que ce soit au niveau des Nations Unies ou au niveau européen, où une solidarité inégalée s'exprime en faveur de la question sahraouie de la part de la société civile, des partis politiques et des Parlements qui ne manquent pas de réaffirmer, à chaque occasion, le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, a estimé M. Debche.
Le même intervenant a estimé que le Maroc avait été instrumentalisé par certains pays occidentaux pendant de longues années, "comme un outil d'expansion de la pensée libérale et s'inscrit aujourd'hui dans cette même mission, en usant de la carte du Sahara Occidental comme moyen de pression, en vue de s'approprier des acquis économiques dans la région et résoudre des problèmes internes, tant bien même qu'il est convaincu que ni le Sahara Occidental ni même le peuple sahraoui ne feront jamais partie du Maroc".
L'enseignant universitaire a affirmé l'existence d'"une nécessité géostratégique pour l'indépendance du Sahara Occidental, d'autant plus que la région connaît un changement des puissances qui y interviennent, car la France n'étant pas la seule puissance qui a des intérêts dans la région, puisque d'autres pays apparaissent, en l'occurrence, les Etats Unis d'Amérique (USA), la Chine et la Russie qui tentent, elles aussi, de tirer profit des richesses du continent africain".
A son tour, le président de la Commission nationale algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui, M.Saïd Ayachi a souligné que le régime marocain se sert, en collaboration avec d'autres puissances occidentales connues, "de l'arme médiatique" pour faire un black-out sur la lutte du peuple sahraoui, en imposant un blocus médiatique sur la cause et en la présentant comme un conflit algéro-marocain, en vue de la contenir dans son espace régional, de façon à mettre dans l'embarras les sympathisants de la cause et saper leurs efforts.
Il a, d'autre part, salué les efforts des médias algériens qui ont prouvé leur professionnalisme dans le soutien aux causes internationales de lutte, en tête desquelles figure la cause sahraouie et ont rapporté au monde les souffrances et la lutte de leurs peuples respectifs.
Ce sursaut médiatique n'est que concrétisation des principes adoptés par le peuple algérien dans son ensemble, sur la base des principes de la Guerre de libération nationale, a-t-il souligné avant de réitérer la position ferme et constante de l'Algérie, puisée des valeurs de la Révolution reposant essentiellement sur les stipulations du Droit international et des résolutions onusiennes.
Le président de la même Commission a indiqué que l'exigence formulée aujourd'hui par l'Algérie en terme de décolonisation au Sahara Occidental est la même exigence de tous les peuples du monde. (SPS).
 
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