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Le Maroc n'a aucun droit sur les missions de l’ONU au Sahara occidental

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Londres, 23 mars 2016 (SPS) Le Maroc n’a aucun droit sur les mandats des missions de l’ONU dans des territoires qui ne sont pas sous son autorité, et lui permettre de s'autoriser ce droit, serait un grave précédent, a affirmé mercredi à Londres, l’organisation internationale de soutien au Sahara Occidental au Royaume Uni, le "Western Sahara Action Forum" (WSAF).
"Le Maroc ne peut pas être autorisé à dicter les mandats de la mission de paix des Nations Unies dans les territoires qui ne sont pas les siens, et le lui permettre serait un précédent dangereux pour la primauté du droit international, à l'exercice du droit à l'autodétermination et au principe de l'intégrité territorial", a affirmé WSAF dans un communiqué adressé à la représentation du Front Polisario à Londres.
L'Organisation a également exprimé ses "inquiétudes" face à la réaction marocaine après la visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon aux camps des réfugiés sahraouis et aux territoires libérés à Bir Lehlou, estimant que l’occupant n’a aucun droit sur les missions onusiennes.
L’organisation a qualifié la réaction marocaine de "mépris total pour la personnalité de Ban Ki-moon, pour le Conseil de sécurité des Nations unies mais aussi pour le droit international."
L’ONU a confirmé mardi la fermeture de son bureau de liaison militaire à Dakhla dans les territoires sahraouis occupés suite aux nouvelles mesures de rétorsion du Maroc visant la composante militaire de la Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso).
Par la fermeture de cette structure, le dialogue entre la Minurso et l’armée marocaine devient presque impossible, avait souligné le porte-parole adjoint de Ban Ki-moon, Farhan Haq, qui a dit attendre une position ferme et claire du Conseil de sécurité pour répondre aux dépassements du Maroc.
Auparavant, le Maroc avait expulsé 72 membres civils de la Minurso. M. Haq avait averti que cette décision n’aura pas seulement des répercussions sur la Minurso mais sur toutes les missions de maintien de la paix de l’ONU.
Elle explique que le mandat de la Minurso a été dicté par une situation qu’il fallait régler pour la dernière colonie en Afrique, mais que le Maroc, qui continue à exploiter les richesses des Sahraouis, a "encore fait preuve d’un non-respect flagrant des libertés et du droit international", regrette l’organisation.
Le WSAF a également estimé qu’il était temps d’organiser le référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui, et de mettre fin aux dépassements, surtout qu’"il n y a aucun pays au monde qui reconnaît l’autorité marocaine sur la Sahara occidental, jamais revendiqué par l’occupant lorsqu’il été une colonie  espagnole".
Elle a soutenu que la population du Sahara occidental "a subi 40 ans d'occupation, de répression et d'exploitation", et qu’il était temps que ça se termine et que le Conseil de sécurité des Nations Unies fixe enfin une date pour une tenue du référendum, objectif principal de la création de la Minurso.
Le WSAF en Grande-Bretagne est très active, notamment sur les réseaux sociaux, et avait participé à la campagne de la surveillance des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, et à la revendication d’élargir le mandat de la Minurso au respect des droits de l’homme.
L'Organisation a toujours affirmé que l’ONU avait des responsabilités morales et juridiques envers le peuple sahraoui. 38 organisations de soutien au Sahara occidental, de tous les continents, activent au sein du WSAF. (SPS)
020/090/700 231437 MARS 016 SPS