Aller au contenu principal

Espionnage via Pegasus: le Maroc a procédé à des "écoutes"

Submitted on

Madrid, 07 juin 2022 (SPS) Une ex-ministre espagnole des Affaires étrangères a indiqué mardi que le Maroc avait procédé à des "écoutes" l'an dernier durant la crise diplomatique avec Madrid, provoquée par l'accueil en Espagne du Président sahraoui, Brahim Ghali, pour raisons médicales.
"Tout a été utilisé durant cette crise pour couvrir de boue cette aide humanitaire" envers Brahim Ghali, a déclaré Arancha Gonzalez Laya qui a quitté le gouvernement espagnol lors d'un remaniement en juillet 2021, dans un entretien publié par le quotidien El Periodico de Espana.
"Et quand je dis tout, c'est tout : des écoutes, des plaintes, des campagnes, et notamment des campagnes de presse", a-t-elle ajouté, interrogée sur le piratage, révélé début mai par Madrid, de téléphones de certains membres de son gouvernement, au printemps 2021 durant la crise diplomatique ayant opposé les deux pays.
Le gouvernement de gauche espagnol a assuré que ces piratages au moyen du logiciel de l'entité sioniste Pegasus étaient une "attaque externe", et nombre de médias espagnols ont évoqué l'implication de Rabat.
L'arrivée en Espagne en avril 2021, de Brahim Ghali pour y être soigné du Covid-19 avait provoqué une grave crise diplomatique avec Rabat. Arancha Gonzalez Laya avait indiqué en 2021 que l'hospitalisation en Espagne du président sahraoui était "un geste envers une personne qui était dans un état de santé critique".
Pegasus permet, une fois installé sur un portable, d'accéder aux messageries, aux données ou d'activer l'appareil à distance à des fins de captation de son ou d'image.
Selon l'ONG Amnesty International, ce logiciel pourrait avoir été utilisé pour pirater jusqu'à 50.000 portables dans le monde.
Pour rappel, les agences de presse internationales et des journaux, dont "The Guardian", "Washington Post" et "Le Monde", ont révélé, en juillet 2021, un scandale d'espionnage à grande échelle qui a touché des hommes politiques, y compris des chefs d'Etat, des journalistes et des militants du monde entier, via le logiciel espion Pegasus fabriqué par la société sioniste NSO. Le Maroc est parmi les pays pointés du doigt pour avoir utilisé ce logiciel.(SPS)
020/090/700