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Initiative pour mettre un terme aux mauvais traitements infligés au prisonnier politique Haddi

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Londres, 20 avr 2022 (SPS) L'Organisation non gouvernementale (ONG) Amnesty International a appelé les défenseurs des droits humains à adresser une lettre au chef du gouvernement marocain l'exhortant à mettre un terme aux mauvais traitements infligés au prisonnier politique sahraoui, Mohamed Lamine Haddi, membre du Groupe "Gdeim Izik", détenu à l'isolement depuis 2017, date à laquelle il a été condamné à 25 ans d'emprisonnement.
L'ONG a mis à la disposition des personnes intéressées par cette initiative un modèle de lettre à adresser aux autorités d'occupation marocaines dans laquelle elle les appelle "à mettre fin aux mauvais traitements infligés à Mohamed Lamine Haddi (...), et à le retirer de l'isolement carcéral".
Elle exhorte le gouvernement marocain à "lui accorder un accès immédiat à des soins médicaux adéquats, un accès régulier et sans entrave à sa famille et à son avocat et à veiller à ce que ses conditions de détention soient conformes au droit et aux normes internationales".
Amnesty International exhorte, en outre, le chef du gouvernement marocain "à prendre toutes les mesures pour qu'un nouveau procès équitable pour Mohamed Lamine Haddi et les autres prisonniers de Gdeim Izik ait lieu rapidement devant un tribunal civil ordinaire, conformément au droit international".
Exprimant sa "profonde préoccupation" concernant les mauvais traitements en détention de Mohamed Lamine Haddi, l'ONG souligne que le militant sahraoui "a dit à sa famille lors d'un appel téléphonique que le 15 mars 2022, cinq gardiens de prison sont entrés dans sa cellule et l'ont battu avec des matraques et ont utilisé des pinces métalliques pour lui couper la barbe contre son gré".
L'ONG explique que Mohamed Lamine Haddi "avait annoncé la veille aux gardiens de prison qu'il prévoyait de faire une grève de la faim les 16 et 17 mars pour protester contre ses conditions de détention et le refus d'une visite médicale, malgré des demandes répétées".
"Le passage à tabac de Mohamed Lamine Haddi, dans ce qui semble être des représailles à sa grève de la faim planifiée, constitue une violation de son droit à la liberté d'expression, ainsi qu'un mauvais traitement à l'encontre d'un détenu", déplore Amnesty International.
L'ONG internationale rappelle, entre autres, que "lors d'un appel téléphonique à sa famille le 21 mars, Mohamed Lamine Haddi a déclaré que les gardes étaient retournés dans sa cellule les 17, 18 et 21 mars et l'avaient de nouveau battu à coups de matraque", relevant "qu'il a eu un hématome sur le côté gauche de son visage, et les gardiens de prison ont refusé ses demandes de voir un médecin et d'avoir des médicaments pour son grave problème digestif".
"Depuis le 17 septembre 2017, les autorités (marocaines) maintiennent Mohamed Lamine Haddi et d'autres prisonniers de Gdeim Izik à l'isolement. Il est confiné seul dans sa cellule 24 heures sur 24, sans contact avec les autres détenus", déplore également Amnesty International, faisant savoir que "les visites de son avocat, Olfa Ouled, et de sa famille sont interdites depuis mars 2020".(SPS)
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