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La dernière résolution du Conseil de sécurité, premier clou dans le cercueil de la mission de De Mistura

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Alger, 02 nov 2021 (SPS) Le représentant du Front Polisario en Europe et à l'Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir a qualifié la dernière résolution du Conseil de sécurité portant prorogation d'une année de la mission de la Minurso, de "premier clou dans le cercueil de la mission de l'Envoyé personnel onusien De Mistura" qui entamera sa mission dans "le désespoir, la déficience et le déséquilibre".
Dans une entrevue accordé au quotidien "Echaâb", Oubi Bouchraya a indiqué que l'échec des envoyés personnels onusiens au Sahara occidental n'était pas lié à leurs compétences ou la place qu'ils occupaient sur la scène internationale, "mais à l'incapacité du Conseil de sécurité, devenu une partie du problème et non de la solution, à assumer sa responsabilité".
Tout observateur de la dernière résolution onusienne, censée constituer le cadre de la mission de De Mistura, "constate qu'il s'agit d'un ancien cadre, de mêmes expressions ambigües qu'avant qui ne font que confirmer l'impression qu'il n'y a pas de processus mais qu'il s'agit de nombreux processus menant tous vers une spirale infinie", a-t-il expliqué, faisant remarquer que la résolution n'est au final qu'une copie conforme des anciennes résolutions qui ont poussé les envoyés à démissionner, le même scénario étant malheureusement très attendu avec le nouvel envoyé.
Pour M. Oubi Bouchraya Bachir, la résolution 2602 était "décevante", non seulement en raison de sa teneur, car toutes les autres résolutions étaient décevantes, mais surtout "en raison de la situation dangereuse au Sahara occidental et la guerre qui fait rage depuis le 13 novembre 2020", une guerre "susceptible de prendre des dimensions plus graves à n'importe quel moment".
"Traiter une nouvelle situation, dangereuse de surcroit, de manière ordinaire et à l'ancienne, comme si le Conseil de Sécurité était indifférent ou prenait les choses à la légère, est tout à fait illogique" a martelé le représentant du Front Polisario, déplorant cette résolution qui, "au lieu de remettre le train de la décolonisation sur les rails, pousse à davantage de dérapage et d'escalade qui pourrait dégénérer dans toute la région".
"Il est clair que des parties influentes au sein du Conseil de sécurité misent sur le statu quo qui n'est autre qu'une consécration de l'occupation", a-t-il dit, ajoutant que ces parties "entravent toute démarche pour amener le Conseil de sécurité à assumer la pleine responsabilité, à déterminer la véritable partie responsable de la rupture de l'Accord de Cessez-le-feu, à définir la feuille de route basée sur l'accord signé entre les deux partie au conflit, à savoir le plan de paix ONU-UA portant organisation d'un référendum libre et démocratique d'autodétermination du peuple sahraoui".
Une année après la rupture de l'Accord de Cessez-le-feu et du processus de règlement, le Front Polisario a affirmé, à travers des appels lancés au Conseil de sécurité, que la nouvelle situation exige "une nouvelles prescription" et que l'on ne peut "se cacher derrière l'envoyé personnel du Secrétaire général", a fait observer le diplomate sahraoui.
"Cette politique a engendré 30 ans d'échec et entrainé la reprise de la guerre au Sahara Occidental", a-t-il dit.
La déclaration du Front Polisario est "claire" et met l'accent sur une série de nouvelles mesures opérationnelles et politiques, outre la poursuite de la lutte armée. (SPS)
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