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Inquiétude quant à l'état des prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines

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Chahid El Hafedh, 01 fev 2021 (SPS) Le ministère des territoires occupés et des Sahraouies établis à l'étranger s'est dit extrêmement préoccupé de l'état des prisonniers civils sahraouis dans les geôles de l'occupant marocain, victimes de la politique de représailles systématique de ce dernier qui poursuit la violation et la confiscation de leurs droits.
 Dans un communiqué rendu public dimanche, le ministère a souligné que la plupart des prisonniers civils sahraouis ont entamé une grèves de la faim dans les différentes prisons marocaines pour exprimer leur ras-le-bol des conditions carcérales.
Le ministère a pris acte des décisions illégales rendues par les autorités de l'occupant, faisant état du transfert des prisonniers sahraouis vers des destinations inconnues, tel le cas du prisonnier civil sahraoui Mohamed M'barek Lefkir.
"Le ministère des territoires occupés est vivement préoccupé de l'état des prisonniers civils sahraouis dans les geôles de l'occupant marocain qui poursuit sa politique de représailles systématique et de confiscation des droits des prisonniers sahraouis, en violation flagrante de toutes les chartes et coutumes internationales, en tête desquelles les instruments internationaux des droits de l'homme", note le communiqué.
La même source a cité le cas du prisonnier civil sahraoui Mohamed Lamine Abidine Heddi du groupe Gdeim Izik, injustement condamné à 25 ans de prison, en grève de la faim depuis le 13 janvier dernier "en raison de la maltraitance qu'il subit et la confiscation de ses droits par l'administration carcérale de l'occupant à Tiflet 2.
Ce sont les mêmes conditions qui ont poussé les détenus civils sahraouis dans les prisons de Kenitra et de Tiflet 2 à entamer des grèves de la faim depuis le 20 janvier pour exiger l’amélioration des conditions de leur détention et leur transfert dans des prisons plus proches de leurs familles (actuellement incarcérés à 1300 km).
L'administration pénitentiaire de l'occupant marocain fait la sourde-oreille et poursuit sa politique de maltraitance à l'égard des prisonniers sahraouis, à l’instar des cas détenus civils El-Bachir El-Abd El-Mehdar et Mohamed El-Hafedh Iaza.
Le ministère cite également les décisions illégales des autorités d'occupation d'expulser des prisonniers civils sahraouis vers des destinations inconnues, à l’image des prisonniers civils sahraouis, Mohamed Ambarak Lafqir (transféré de la prison Ait Melloul 1), Ibrahim El-Bachir Amadhour (transféré de la prison Beloudaya /Marrakech), en sus de la persistance de l'administration pénitentiaire d'occupation à empêcher les prisonniers civils sahraouis de communiquer avec leur famille, à l’instar des cas de Walid Essalik dans la prison de Bouzakarn, d'Ahmed Habdi El-Karkar dans la prison Tan Tan  (Sud du Maroc) et de Mohamad El-Khalil El-Bambari dans la prison d’Ait Melloul 1.
Face à la situation tragique des détenus civils sahraouis dans les prisons de l'occupation marocaine, le ministère des Territoires occupés et des communautés sahraouies tire la sonnette l'alarme et appelle la communauté internationale, notamment l'Organisation internationale de la Croix-Rouge (CICR) à intervenir d'urgence conformément à son rôle de protection des civils des zones occupées, ajoute le communiqué.
Après avoir appelé à la libération immédiate de tous les détenus civils sahraouis dans les prisons de l'occupation marocaine, le ministère a exprimé sa solidarité "absolue" avec les détenus dans les prisons de l'occupation marocaine".
Le ministère sahraoui appelle la communauté internationale à intervenir d'urgence pour protéger les détenus civils sahraouis et s’enquérir de la situation des détenus civils sahraouis, en particulier ceux en grève de la faim, saluant l’élan de solidarité populaire avec les détenus civils sahraouis dans les prisons de l'occupation marocaine, conclut le communiqué. (SPS)
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