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Le Conseil de sécurité et la Minurso sont une partie du problème (Ould Salek)

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Alger, 21 déc 2020 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a indiqué lundi que le Conseil de sécurité s'est abstenu d'imposer une solution au conflit au Sahara Occidental, devenant avec la Minurso "une partie du problème".
"Le Conseil de sécurité et la MINURSO sont une partie du problème. Ils ont même commencé à tenter de modifier le fond de la résolution", a déclaré le chef de la diplomatie sahraouie dans un entretien au journal "Le Soir d'Algérie", pointant du doigt une Mission onusienne qui "ne fait rien".
"Le cessez-le-feu a été rompu. Elle (Minurso) avait la prérogative d’agir mais n’a rien fait", a-t-il appuyé.
Evoquant le retard enregistré dans la désignation d’un nouvel envoyé personnel du SG de l’Onu au Sahara occidental, le ministre sahraoui a affirmé que "le Maroc a refusé trois envoyés", avant de souligner que la question de l'émissaire est "un faux problème".
"Les Nations unies ont mis en place la Minurso qui a un représentant spécial. Pourquoi avoir un représentant personnel ? C’est une manière de dévier la mission de la Minurso", a expliqué M. Ould Salek.
A propos de la récente annonce du président américain sortant, Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, M. Ould Salek a indiqué que "cela a été perçu comme étant une violation du droit international". "C’est la preuve que la reconnaissance de la souveraineté du Maroc n’a pas été acceptée", a-t-il dit.
"Il faut aussi comprendre qu’il s’agit d’une position personnelle d’un président qui fait ses valises", a-t-il ajouté.
Pour le chef de la diplomatie sahraouie, cette annonce survenue avant le départ de Trump de la Maison Blanche, le 20 janvier prochain, renseigne sur la volonté du régime marocain de normaliser ses relations avec Israël en ce moment, parce qu'"il avait besoin d’un soutien pour sortir de ce guêpier".
Il a assuré que "son pays aller tout faire pour réapproprier ses droits", avec l'arrivée de la prochaine administration Biden.
"Les Etats-Unis qui pèsent sur les résolutions sont aujourd’hui face à un problème. Elles ont failli à leur neutralité. La déclaration de Trump leur porte préjudice", a-t-il enchainé, affirmant que Washington doit trancher sur cette question car elle "ne peut pas être juge et partie à la fois".
Sur le terrain, le MAE sahraoui a précisé que "la guerre a repris en bonne et due forme après les violations répétées du Maroc et son renoncement à l’engagement principal qui est la solution préconisée par le plan de règlement qui avait instauré le cessez-le-feu et préconisé l’organisation d’un référendum d’autodétermination".
Il a annoncé que la guerre déclenchée depuis le 13 novembre a fait "une vingtaine de morts du côté marocain dont deux colonels", soulignant que "cette guerre a aussi un impact psychologique important".
"La plupart des militaires qui se trouvent derrière le mur n’ont jamais fait la guerre, c’est nouveau pour eux. Ils ont fui aux premières balles", a-t-il conclu. (SPS)
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