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Chercheur marocain: la décision de Trump sur le Sahara occidental n’a aucune valeur légale

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Rabat, 12 déc 2020 (SPS) Le chercheur marocain Mohamed Cherkaoui, également professeur spécialisé en matière de résolution des conflits à Washington, a estimé que la décision du président américain sortant, Donald Trump au sujet de la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental n’avait "ni effet, ni signification du point de vue légal et politique dans le contexte américain de même qu'elle est facilement abrogeable".
Cette annonce faite par Trump serait un simple "outil pratique" dans la politique générale, voire "un acte symbolique ou festif", et "n’est pas à la hauteur d’une convention, ou d’une formule juridique contraignante que pourrait annoncer le Sénat au Congrès américain", a précisé M. Cherkaoui.
Et d’estimer que l’action de Trump serait comme "une cuillère à double doses, une dose plutôt sucrée en comptant ouvrir un consulat américain à Dakhla, et une autre amère en gavant le Maroc de projet de normalisation, au moment où Trump attise les convoitises politiques en avançant "une prétendue reconnaissance américaine pour le Maroc sur le Sahara occidental occupé".
Le deal est vraisemblablement plus enjolivé par l’acceptation par Washington d’entamer des pourparlers portant approvisionnement du Maroc en 4 drones", a-t-il souligné.
"Plutôt que d’évaluer la promesse de Trump portant ouverture d’un consulat à Dakhla, il serait plus judicieux de voir si Washington pèsera de tout son poids pour faire promulguer une décision pertinente au Conseil de sécurité", sachant que cette séduction politique de Rabat au profit du Premier ministre Benyamin Netanyahou intervient 40 jours avant l’arrivée de Joe Biden au pouvoir, et l’installation de Linda Thomas-Greenfield à la tête de la délégation américaine à l'ONU.
Il est attendu que Linda Thomas-Greenfield "explique encore une fois que la position de la Maison Blanche soutient le principe d’autodétermination, et encourage les deux parties au conflit à mener des négociations de bonne foi et sans conditions, tel que stipulé dans la résolution 2548 adoptée par le Conseil de sécurité il y a de cela 40 jours", a-t-il conclu. (SPS)
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