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La guerre a été imposée au peuple sahraoui, affirme un parti politique algérien

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Alger, 19 nov 2020 (SPS) Le Secrétaire général (SG) du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni a affirmé mercredi que le peuple sahraoui n’avait pas cherché la guerre mais elle lui avait été imposée, réitérant le soutien de son parti, en tant que force politique, à l’autodétermination conformément aux chartes onusiennes et résolutions internationales pertinentes.
"Tout le monde sait aujourd’hui que l’instabilité de la région revient aux violations et harcèlements continus exercés par le Maroc contre ses voisins, et tendant à semer la Fitna et entamer la sécurité de la région", a précisé M. Zitouni lors d’une réunion avec une délégation du Front Polisario en présence de l’ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Taleb Omar.
Le SG du RND a estimé que "ces violations sont on ne peut plus évidentes du fait du non respect perpétuel par le Maroc des chartes et résolutions internationales, et de la transgression du cessez-le-feu signé en 1991 par les deux parties au conflit".
"La position du RND est, en fait, le reflet de la position du peuple algérien qui a toujours soutenu les causes de libération justes, par respect aux principes de la glorieuse guerre de libération nationale", a-t-il souligné.
Lors de cette réunion tenue au siège du RND à Alger, M. Zitouni a exhorté l’ONU et le Conseil de sécurité à assumer leur responsabilité afin de "mettre un terme à la souffrance du peuple sahraoui auquel a été imposée une guerre qu’il n’a ni souhaitée ni cherchée".
Les instances internationales sont ainsi tenues de prendre des décisions fermes et immédiates favorisant la mise en exécution des missions de la Minurso, et désigner en urgence un nouvel émissaire onusien pour la reprise du processus politique en suspens depuis la démission de Horst Kohler en mai 2019.
Selon le SG du RND, l’Union africaine (UA) est également appelée à assumer sa responsabilité et à faire pression sur le Maroc pour qu’il cesse les violations de l’acte constitutif de l’organisation africaine.
Dénonçant, par ailleurs, "la tendance de certains pays à soutenir les transgressions marocaines, en installant des représentations consulaires dans les territoires sahraouis occupés", M. Zitouni a estimé que cette démarche scandaleuse obéissait à des agendas étrangers et demeurerait gravée dans l’histoire comme une marque d’infamie.
Dans un autre registre, le même responsable a fait part d’un débat en cours avec la partie sahraouie pour "déboucher sur la création d’un jumelage entre le RND et le front Polisario, en tant que parti politique, afin d’échanger les idées et les expériences sur le combat politique, la solidarité et autres questions bilatérales".
Pour sa part, l'ambassadeur de la RASD en Algérie, Abdelkader Taleb Omar a affirmé dans son intervention que les choses avaient désormais changé sur le terrain, en allusion à la réaction de la partie sahraouie qui est passée de l'expectative caractérisant sa lutte ces dernières années à un enthousiasme et une ouverture sur de nouvelles perspectives pour recouvrer ses droits.
Le peuple sahraoui fait montre, plus que jamais, "sa disposition aux sacrifices", ce qui s'est traduit par de vastes opérations d'enrôlement des Sahraouis, notamment des jeunes, dans les rangs de l'armée, a-t-il souligné. 
"Le changement de stratégie sur terrain a amené la partie marocaine à réfléchir attentivement et à réorganiser ses cartes en demandant un cessez-le-feu", a-t-il encore ajouté, réaffirmant à cet égard "la détermination du peuple sahraoui et de ses dirigeants à poursuivre la lutte armée jusqu'à la reconnaissance de leur droit".
Dans son intervention, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Layachi appelé la classe politique algérienne à davantage de solidarité avec le peuple sahraoui et à renforcer le front intérieur, d'autant plus que l'Algérie est "menacée" après que les tambours de guerre ont résonné sur ses frontières.
Estimant que la violation marocaine du cessez-le-feu signé en 1991 constituait un autre défi pour les Nations Unies, le même responsable a qualifié ces actes de nouvelles transgressions qui menacent la sécurité et la paix dans la région.
"La partie sahraouie est en droit de prendre toutes les mesures nécessaires à même d'assurer la protection des civils sahraouis, notamment le droit légitime à la résistance", a-t-il soutenu.
Pour sa part, la représentante du Collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS), Karima Bennour a affirmé qu’à la lumière de la guerre médiatique et du black-out imposé par le Maroc sur les Sahraouis et les militants solidaires avec cette cause dans les territoires sahraouis occupés, il est devenu nécessaire de créer une nouvelle dynamique médiatique en vue de lever le blocus et d'éclairer l’opinion publique, régionale et internationale. (SPS)
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