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"Le Maroc "déforme les faits" pour couvrir ses violations du cessez-le-feu à El Guerguerat" (MAE)

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Bir Lahlou (territoires sahraouis liibérés), 13 nov 2020 (SPS) Le ministère des Affaires étrangères a accusé, vendredi, le Maroc "de déformation des faits" pour couvrir ses violations persistantes du cessez-le-feu dans la zone tampon de El Guergeurat au sud-ouest du Sahara Occidental.
"Le langage et les positions utilisées par l'occupant marocain sont tous basées sur la contrevérité et la falsification", a déclaré le ministère sahraoui dans un communiqué, rappelant que "le Maroc agit et communique comme si le Sahara Occidental fait partie de son territoire national, alors que cela est un mensonge manifeste et un coup monté bien connu auprès de la communauté internationale".
"La présence marocaine dans les terres de la République sahraouie est classée par l'Assemblée générale des Nations Unies comme une occupation conformément aux résolutions onusiennes (34/37 en 1979 et 19/35 en 1980), ainsi qu'aux avis de la Cour internationale de justice en 1975 et de la Cour de justice européenne en 2016 et 2018 et aux avis juridiques des Nations Unies en 2002 et de l'Union africaine (UA) en 2015", a ajouté la même source.
Il a indiqué que le ministère marocain des Affaires étrangères "dénigre explicitement le Secrétaire général des Nations Unies et dit dans un communiqué officiel en son nom que le front a refusé la médiation de celui-ci, ce qui est une contrevérité, d'autant qu'il a réagi par la même quand il a évoqué que le ministère des Affaires étrangères mauritanien s'est interposé entre les parties, alors que cela est infondé".
La poursuite de l'occupation de parties importantes de la République sahraouie par le Maroc s'explique par la complicité manifeste à l'intérieur du Conseil de sécurité avec l'occupant, a relevé le ministère sahraoui, soulignant que cette complicité sordide à l'opposé de la légalité internationale est une tentative, depuis deux années, visant à attenter à la nature juridique de la cause sahraouie en tant que cause de décolonisation qui ne peut être réglée qu'à travers l'exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable et imprescriptible à l'autodétermination et à l'indépendance.
"La poursuite de l'occupation est due à l'inaction des Nations Unies en raison du sabotage à l'intérieur du Conseil de sécurité et de l'interdiction à la MINURSO d'accomplir ses missions pour lesquelles elle a été créée", a ajouté la même source.
Suite à cet atermoiement et après 29 ans d'attente pour l'organisation d'un référendum, le ministère sahraoui affirme que "le peuple sahraoui a perdu confiance en l'ONU et sa Mission et s'accorde à l'impératif de contraindre le Maroc aux conditions de l'accord conclu entre les deux parties ou de recouvrer la liberté dans la poursuite de la libération par tous les moyens légitimes.
Le front Polisario et le Gouvernement de la République sahraouie ont lancé "un appel urgent à l'ONU, à l'UA et à l'ensemble des Etats et peuples épris de justice, d'équité et de paix, pour soutenir le peuple sahraoui face à l'agression injuste du Maroc qui ne respecte pas ses engagements et fait fi de tous les principes et des valeurs humaines communes". (SPS)
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