Aller au contenu principal

L’adoption par le Conseil de sécurité d’une lettre du Président Ghali comme document officiel irrite le régime marocain

Submitted on

Chahid El Hafedh, 09 juil 2020 (SPS) L'adoption par le Conseil de sécurité d’une lettre adressée récemment par le président de la République, Secrétaire général (SG) du Front Polisario, Brahim Ghali,  aux Nations-Unies (ONU), comme document officiel, "a irrité le régime marocain".
Il s'agit d'une lettre adressée récemment par le Président Ghali à l’ONU, dans laquelle il a mis en garde contre la propagation de l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19) qui s'est propagé de manière significative en peu de temps dans les territoires sahraouis occupés.
"Cette grave situation humanitaire est la conséquence directe du mépris des autorités marocaines d'occupation pour la vie des civils sahraouis pris au piège", avait affirmé le président de la République dans cette lettre.
Le Maroc a tenté, à travers une lettre adressée au Conseil de sécurité par son représentant permanant au sein de l’ONU, Omar Hilale, de "faire pression sur l’instance onusienne qui reconnaît le Front Polisario comme représentant légitime du peuple sahraoui, en vue de s’opposer à la généralisation des lettres et notes parvenant du Front Polisario", a-t-on indiqué.
Ce qui irrite le régime marocain, affirment les mêmes médias, est "la signature et la griffe du président sahraoui, Brahim Ghali et le lieu où elle fut rédigée, à savoir la localité libérée de Bir Lahlou".
Le Maroc s’en est même pris dans sa lettre, à la république de Namibie qui a transmis la lettre du Président Ghali au Conseil de sécurité, avance-t-on de même source.
"A travers la lettre de l’ambassadeur marocain, on peut constater l'étendue de l’embrassas que suscitent désormais les lettres adressées par le Front Polisario à l’instance onusienne.  Des lettres qui mettent à nu à chaque fois, des aspects importants de la politique coloniale que le régime marocain tente d’appliquer au Sahara Occidental", indiquent les médias sahraouis.
Le Président Brahim Ghali avait condamné dans sa lettre au président du Conseil de sécurité de l'ONU le silence du régime marocain quant à la propagation rapide de la pandémie dans les territoires occupés, relevant que "plus de deux cents infections ont été enregistrées dans la ville occupée d'El-Ayoun et ses environs ces derniers jours".
"Alors que les autorités marocaines continuent d'utiliser les restrictions liées à la propagation de l'épidémie dans le monde pour resserrer le blocus imposé aux territoires sahraouis occupés afin de continuer à intimider les civils sahraouis", -t-il dénoncé, expliquant qu'"elles amènent maintenant des centaines de travailleurs et de colons marocains dans les villes occupées pour provoquer une nouvelle infection. Et mettre en danger la vie de nos concitoyens".
Le Chef de l'Etat a soutenu qu'"un tel acte criminel qui vise la vie de nos concitoyens dans les territoires occupées s'ajoute au bilan du génocide et des tueries pratiquées par les autorités d'occupation marocaines contre des civils sahraouis sans défense depuis le début de l'occupation marocaine de la région le 31 octobre 1975".
Alors que la pandémie de Covid-19 continue de se propager à travers le monde, y compris au Maroc, M. Ghali a exprimé son inquiétude quant à "la situation des prisonniers civils sahraouis dans les prisons marocaines qui est toujours alarmante en raison des conditions désastreuses dans ces geôles", a conclu M. Ghali.
Dans ce sillage, le Président de la République a appelé l'ONU à une intervention urgente pour mettre fin aux souffrances des prisonniers sahraouis détenus dans les prisons marocaines et d'intercéder auprès de Rabat pour garantir "leur libération immédiate et inconditionnelle face à la grave propagation de la pandémie du Covid-19". (SPS)
020/090/700