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Face au triomphe diplomatique sahraoui en Amérique latine, le Maroc dépense des millions en lobbying

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Santiago, 21 juin 2020 (SPS) Le Maroc dépense des millions de dollars pour recruter des soutiens en Amérique latine à des positions "aussi méprisables que son occupation illégale du Sahara occidental", a relevé l'analyste politique chilien Esteban Silva Cuadra, soulignant que la diplomatie sahraouie a remporté d"'importantes" batailles diplomatiques et triomphes dans cette région, "contrecarrant ainsi le lobby marocain millionnaire".
Esteban Silva, président exécutif du "mouvement socialiste allendiste" du Chili, a abordé dans une contribution, publiée par plusieurs médias, "les méthodes et les manœuvres de la diplomatie marocaine pour tenter de suspendre la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) par les pays d'Amérique latine, la bataille pour les ressources naturelles sahraouies, et le rôle de la RASD en tant que lien entre le monde arabe et l'Afrique avec l'Amérique latine".
Concernant le modus operandi de la diplomatie marocaine, l'expert chilien révèle qu'en "Amérique latine et aux Caraïbes, la monarchie marocaine vise à bloquer les relations du peuple sahraoui, à discréditer le Front Polisario en tant qu'interlocuteur et à bloquer la reconnaissance de la RASD".
"Le Maroc essaie d'empêcher, d'une part, la reconnaissance de la RASD par les gouvernements latino-américains et, d'autre part, devant les pays qui entretiennent des relations diplomatiques avec la RASD, à faire pression activement et de multiples façons pour paralyser, inverser ou geler les relations institutionnelles et coopération avec l'Etat sahraoui", a-t-il expliqué.
Rabat offre des voyages, des chèques et répond à d'autres "besoins" à ses recrues
Au cours des 20 dernières années, "le Maroc a ouvert des ambassades et intensifié son activité dans la région en réaction et en réponse à l'avancement et au dynamisme de la politique étrangère sahraouie", a expliqué Esteban Silva, avant de préciser que le "le royaume cherche à affaiblir et à neutraliser dans la région le soutien à l'autodétermination et à l'indépendance du peuple sahraoui, cherchant à influencer les élites dominantes, les gouvernements, les parlements, les dirigeants d'entreprises et les dirigeants politiques à travers des offres d'avantages économiques supposés qui ne se matérialisent jamais".
"Ils proposent constamment des voyages au Maroc, en payant toutes les dépenses liées à ces voyages à quelques parlementaires, politiciens et aux représentants du gouvernement", a-t-il révélé. A travers ces voyages et séjours et la couverture d'autres "besoins" de ses invités, "Rabat cherche à les recruter pour soutenir des positions aussi méprisables que l'occupation illégale du Sahara occidental et sa fausse thèse d'autonomie contre le droit à l'indépendance et, en passant, pour cacher les plaintes international contre le pillage illégal des ressources naturelles de la nation sahraouie", a-t-il expliqué.
En ce sens, Esteban Silva, a détaillé qu'un autre aspect de la stratégie marocaine "consiste à faire taire et dénaturer les plaintes concernant la violation systématique des droits de l'Homme du peuple sahraoui dans les territoires occupés et la grave situation dans laquelle se trouve les prisonniers politiques sahraouis détenus au Maroc".
A titre d'exemple, le politicien chilien a affirmé qu "au Chili, nous avons connu diverses situations telles que celles décrites comme le cas de l'ancien député Roberto Leon, qui, ayant soutenu l'indépendance du Sahara occidental mais après avoir effectué des voyages mystérieux et constants financés par le Maroc aujourd'hui il les conseille et écrit avec ferveur dans les médias de Rabat pour défendre l'occupation colonialiste et illégale du Sahara occidental".
"Des situations isolées mais très similaires se retrouvent dans d'autres pays", a-t-il insisté.
Un triomphe diplomatique sahraoui dans cette région
En Amérique latine et dans les Caraïbes, les représentants du Front Polisario, ainsi que les ambassadeurs de la RASD, et "malgré leurs maigres ressources et moyens, mais armés de beaucoup de conviction et de ténacité se sont battus et ont obtenu d'importantes batailles diplomatiques et triomphes en notre continent, contrecarrant ainsi le lobby marocain millionnaire", s'est réjouis Esteban Silva.
En ce sens, le leader de l'unité sociale chilienne estime que "malgré la forte pression opposée des ambassades et alliés marocains, le peuple sahraoui a fait l'objet de coopération et de solidarité tant dans les pays avec lesquels il entretient des relations diplomatiques que dans ceux qu'ils ne l'ont toujours pas et qu'il a fait l'objet de résolutions de soutien et de solidarité constantes de la part des gouvernements, des parlements, des partis et des organisations sociales".
Abordant la bataille juridique et politique pour protéger les ressources naturelles sahraouies du pillage marocain, il a indiqué que le mouvement chilien de solidarité avec la RASD "entreprend des actions pratiques pour contraindre le gouvernement du Chili à intercepter les richesses volées du Sahara occidental occupé".
Aucun pays ne reconnaît la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental
En ce sens, Esteban Silva, a affirmé qu'"à l'Association chilienne d'amitié avec la RASD, nous avons fait plusieurs initiatives devant les autorités maritimes chiliennes chaque fois qu'un navire des territoires occupés a navigué dans les eaux juridictionnelles chiliennes transportant des cargaisons illégales appartenant au Peuple sahraoui".
"Avec des députés et des sénateurs de la République, des dirigeants et des travailleurs de nos ports et des avocats, nous élaborons des stratégies pour faire face de manière globale au problème du passage de navires dans les eaux chiliennes avec des cargaisons illégales", a ajouté Esteban Silva.
D'autre part, l'analyste politique, dans sa réponse à la question sur l'importance de la RASD comme lien entre le monde arabe et l'Afrique avec l'Amérique latine, a précisé "que la RASD, ce lien et ce rôle jouent déjà dans plusieurs pays de la région".
"Pour l'avenir, la RASD peut jouer un rôle très pertinent dans nos relations avec l'Union africaine (UA). Nous devons créer de grandes confluences entre les Etats et les peuples de l'Union africaine et d'Amérique latine et des Caraïbes, et dans ce contexte, je pense que les Sahraouis ont une grande expérience et des liens à offrir à nos peuples", a conclu Esteban Silva. (SPS)
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