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Le Front Polisario demande au gouvernement espagnol de se prononcer sur l'expulsion de parlementaires basques du Sahara occidental

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Vitoria-Gasteiz (Pays Basque, 02 déc 2019 (SPS)  Le Front Polisario a demandé au gouvernement espagnol de "s’intéresser à l’expulsion de ses citoyens avec la même inquiétude que celle avec laquelle il a tenté d’alarmer les coopérateurs et les personnes solidaires qui visitent les camps de réfugiés sahraouis".
"Jusqu'à présent, cette année, le Maroc a déjà expulsé 24 Espagnols du Sahara occidental occupé, sans que le ministère des Affaires étrangères en vienne à se plaindre ou à demander des explications au régime marocain", a souligné lundi le délégué du Front Polisario dans la région basque, Abdallah Arabi demandant au gouvernement espagnol de "déclarer et de demander des explications au Maroc sur l'expulsion d'El Aâyoun, capitale du Sahara occidental, de quatre parlementaires basques et d'un juriste".
Le 1er décembre, Eva Juez, du parti nationaliste basque, Inigo Martinez, du parti Podemos, Josu Estarrona et Carmelo Barrio, du Parti populaire basque, membres de l'Intergroupe de solidarité avec le Sahara occidental, ainsi que Ioana Osa Etxebete, coordinatrice de l'Unité pour le Sahara occidental d'"Euskal Fondoa", n'ont même pas pu descendre de l'avion dans lequel ils sont arrivés à El Aâyoun pour rencontrer des associations œuvrant pour la défense des droits fondamentaux de la population sahraouie.
Peu de temps après avoir atterri à El Aâyoun, dans l'avion de la compagnie "Binter" de Las Palmas, un policier civil est monté et a informé les parlementaires basques qu'ils ne pouvaient pas descendre et devaient rentrer aux Canaries.
Le parlementaire Josu Estarrona a expliqué sur son compte Twitter que la police marocaine les menaçait s'ils marchaient sur le sol "marocain" et qu'ils avaient emmené un présumé chef d'une tribu sahraouie pour avertir la délégation qu'elle n'était pas la bienvenue. "Pendant ce temps, les services du royaume marocain nous enregistrent", a-t-il écrit.
Carmelo Barrio a déclaré que les parlementaires voulaient "entrer en contact avec les représentants du peuple sahraoui et s'entretenir avec des organisations de défense des droits de l'Homme, sans exclure une réunion avec les autorités marocaines si elles le demandaient".
La délégation du Front Polisario à Euskadi a dénoncé l'expulsion de parlementaires basques et d'un juriste "ce qui prouve une nouvelle fois que le Maroc agit en toute impunité en continuant de dissimuler les atrocités et les violations des droits de l'Homme subies par le peuple sahraoui dans les territoires occupés", demandant au gouvernement espagnol de demander des explications face à ce chapitre malheureux qui renferme la liste des délégations espagnoles expulsées du Sahara occidental occupé qui se heurtent contre ce mur infranchissable imposé par le Maroc". (SPS)
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