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Etats-Unis : Un groupe d’ONG réclament la fin de l’occupation des territoires sahraouis

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Washington, 01 mars 2019 (SPS) Un groupe d’ONG américaines et internationales ont lancé mercredi un appel au roi du Maroc pour réclamer la fin de l’occupation du Sahara Occidental et la reconnaissance du droit des sahraouis à l’autodétermination.
Dans une lettre adressée au souverain marocain, Mohamed VI, ce groupe d’ONG a demandé au Maroc de retirer ses forces militaires et autorités administratives des territoires sahraouis occupés.
La lettre signée par plusieurs ONG, universitaires, anciens responsables au Congrès et au département d’Etat ainsi que par une centaine d’associations sahraouies, a été remise mercredi à l’ambassade du Maroc à Washington par la présidente de Defense Forum Foundation, Suzanne Sholte et le représentant de Non-Violence International, Michael Beer.
"Le Maroc doit respecter la volonté du peuple sahraoui en s’abstenant de placer des obstacles à la tenue d’un référendum sur l’autodétermination entériné par les Nations Unies ", écrivent ces ONG.
Elles rappellent que le Royaume du Maroc mobilise ses réseaux de lobbying à Washington pour faire valoir sa prétendue " souveraineté " sur le Sahara Occidental.
"Cette position n’a aucune base juridique ou historique et aucun pays ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur ce territoire ", affirme-t-elles, rappelant l’avis consultatif de la Cour Internationale de Justice, rendu en 1975, et qui avait conclu qu’il n’existait aucun lien de souveraineté entre les territoires sahraouis et le royaume du Maroc avant la colonisation du Sahara Occidental.
"Le Maroc lui-même a reconnu le droit à l’autodétermination en tant que coauteur de la Déclaration de 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux", qui soutient le droit de tous les peuples à la libre détermination, relèvent ces ONG.
Elles soulignent que le droit à l’autodétermination garantit aux peuples coloniaux la liberté de choisir parmi les formes de l’autodétermination reconnues par l’assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 1541 il y a plus de 60 ans.
Ladite résolution précise "qu’un territoire non autonome ne peut être considéré comme ayant atteint la pleine autonomie qu’en devenant un Etat indépendant et souverain, en s’associant à un Etat indépendant ou en intégrant un Etat indépendant".
"En d’autres termes aucun groupe ou Etat ne peut imposer une solution prédéterminée au droit à l’autodétermination ", précise les signataires de la lettre.
Le peuple sahraoui se réserve le droit de choisir parmi ces trois options pour déterminer le statut politique final de ses territoires, affirment-ils, mettant en avant la résolution 690 du Conseil de sécurité, instaurant la Minurso, qui a réaffirmé le droit à l’autodétermination par la tenue d’un référendum au Sahara Occidental.
Rappelant les violations commises à l’encontre des sahraouis, les signataires rappellent qu’elles sont documentées de manière exhaustive aussi bien par les organisations internationales des droits de l’homme que par l’ONU et le département d’Etat américain.
Les rapports de l’organisation onusienne sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental ont mis en exergue " le recours disproportionné à la force" à l'encontre de manifestants sahraouis pacifiques, notant que l’absence d’enquêtes sur ces violations reflètent en grande partie la culture d’impunité qui s’est installée dans les territoires occupés.
Les signataires, relèvent que les rapports du département d’Etat ont abouti à la même conclusion : " les problèmes les plus significatifs en matière des droits de l'homme sur le territoire sont les restrictions imposées par le gouvernement aux libertés civiles et aux droits politiques des défenseurs de l'indépendance, y compris les restrictions aux libertés d’expression, de presse, de rassemblement et d’association, qui restreignent la dissidence ".
" Nous appelons votre gouvernement à honorer ses obligations de se conformer au droit international et de respecter les principes des droits de l'homme universellement admis.
Pour ce faire, le Maroc doit mettre fin à l'occupation du Sahara occidental et reconnaître le droit des Sahraouis de déterminer leur propre avenir ", réclament-ils. (SPS)
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