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Sahara Occidental: la France et le Maroc poussent insidieusement à la révision de l’accord militaire N 1

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New York, 22 mai 2018 (SPS) Le Maroc, aidé par la France, tente insidieusement de réviser l’accord militaire n 1, en s’adonnant à une campagne belliciste dirigée contre le Front Polisario, dont l’objectif final est de remettre en cause le cessez-le-feu observé depuis 1991, indiquent mardi des sources sahraouies proches du dossier.
"La tentative du Maroc de faire monter la pression dans la région à travers les propos bellicistes et des manigances montées de toute pièce est de remettre en cause le cessez-le-feu et l’accord militaire n 1 ", confient ces sources à l’APS.
Elles affirment que le Front Polisario reste attaché au cessez-le-feu et à l’accord militaire n1 qui régit les relations des deux partis au conflit avec la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) et définit la zone démilitarisée ainsi que la présence des forces sahraouies et marocaines à l’ouest et à l’est du mur.
"Nous nous en tenons à cela et non pas aux propos mensongers de l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU", précisent-elles en référence au tissu de mensonges contenus dans la lettre envoyée jeudi dernier par le représentant permanent marocain, Omar Hilale, au président du Conseil de sécurité.
Omar Hilale, spécialiste en tromperies, évoque dans sa lettre "la création de sites militaires" à l’est du dispositif de sécurité au Sahara Occidental et l’organisation de "parade et de manœuvres militaires" alors qu’il s’agissait de simples festivités organisées à l’occasion du 45ème anniversaire de la création du Front Polisario.
L’entretien du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, à Jeune Afrique confirme, à ce titre, la manœuvre engagée par le Maroc et la France au niveau des Nations Unies pour pousser à la révision de l’accord militaire N 1, précisent nos sources. Les propos tenus par Bourita lors de cet entretien laissent entendre que des actions sont engagées dans ce sens.
La lettre de Hilale a été suivie deux jours après par un appel à la retenue, lancée par l’ONU qui a souligné dans la déclaration publiée samedi par les services du porte-parole "qu’aucune action susceptible de modifier le statut quo ne doit être entreprise".
Les mêmes sources estiment que "ces propos doivent être adressés au Maroc qui a maintes reprises violé les accords militaires", en s’interrogeant si " les Nations Unies voulaient réellement remettre en cause ces accords".
En somme, la déclaration des Nations Unies a "été inspirée par le département des opérations de maintien de la paix (DPKO)", dirigé par le français Jean Pierre Lacroix.
"DPKO doit cesser d’apporter de l’eau au moulin de la propagande belliciste marocaine", relève ces sources, mettant en garde "contre un basculement qui remet en cause le cessez-le-feu et l’accord militaire numéro 1".
"Ce qui se passe dans les territoires libérés est quelque chose d’ordinaire qui se déroule depuis des années sans que personne ne trouve à redire, ce qui n’est pas normal par contre c’est ce que fait le Maroc dans les territoires occupés où il viole les droits de l’homme, pille les richesses des sahraouis et renforce sa présence militaire", poursuivent-elles.
"L’ONU a cédé à la pression", confient les mêmes sources. Pourtant en avril elle a apporté deux démentis cinglants aux accusations du Maroc, en affirmant que la Minurso n’avait observé aucun déploiement d’éléments armés sahraouis dans la zone démilitarisée d’El Guergarat et que les territoires libérés Bir Lahlou et Tifariti ne font pas partie de cette zone tampon.
"Le Maroc est encouragé par l’attitude la France "mais ne doit aussi perdre de vue que des membres permanents du Conseil de sécurité s’opposent à ses actions déstabilisatrices pour la paix, relèvent-elles à ce propos.
La Chine et la Russie se sont abstenues de voter la dernière résolution prorogeant le mandat de la Minurso marquée en partie par l’empreinte de la France, rappellent-elles.
Et de conclure "le Front Polisario reste attaché à la paix, à l’accord militaire n  1 et à la négociation comme le préconise le Conseil de sécurité". (SPS)
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