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Rabat veut ternir l'image des Sahraouis aux yeux de Washington (journaliste opposant marocain)

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Alger, 12 mai 2018 (SPS) Le marocain opposant, Ali Lmrabet, a affirmé  dimanche que le Maroc cherche à travers sa décision de rompre ses relations  diplomatiques avec l'Iran après des allégations de soutien de Téhéran au  Front Polisario "à rendre antipathiques" les militants sahraouis aux yeux  de Washington et ternir leur image pour attirer, contre eux, les foudres de l’administration américaine sous la direction du président Donald Trump.
S'exprimant dans un entretien publié dimanche par le quotidien El Khabar,  M. Lmarabet, connu par son opposition au régime marocain, a indiqué que les  allégations marocaines sur un prétendu soutien de Téhéran au Front  Polisario est "un non-sens total", rappelant, dans ce contexte, que " le  Front Polisario n’est ni l’ami des Iraniens ni l’ennemi des Américains ".
Après avoir affirmé qu'il n'existait "aucune preuve pour le moment  impliquant l’Iran et le Hezbollah dans le conflit du Sahara occidental  occupé", le journaliste a apporté un éclairage fort intéressant dévoilant  les dessous de cette manoeuvre du Makhzen.
Il a notamment expliqué, dans cet ordre d'idées, en s'interrogeant :  "pourquoi le Maroc ne rompt pas ses relations avec l’Algérie et même avec  Cuba dont l’académie militaire a formé et forme encore des combattants  sahraouis", au contraire, a-t-il rappelé, "l'année dernière nous avons  repris en grandes pompes nos relations diplomatiques avec Cuba".
 En argumentant les allégations du Maroc, Ali Lmrabet a relevé un lien  direct entre la décision marocaine de rompre les relations avec Téhéran et  la résolution 2414 adoptée le 27 avril 2018 par le Conseil de sécurité de  l'ONU invitant les deux parties au conflit (le Maroc et le Front Polisario)  à rependre les négociations "sans conditions préalables et de bonne foi" conformément à la légalité internationale, qui garantit au peuple sahraoui  son droit à l'autodétermination.
 Dans la même interview, M. Lmrabet a évoqué le Hirak (contestation) du  Rif, en rappelant une partie de l'histoire de cette région du nord-est du  Maroc, qui avait lutté contre le colonialisme espagnol et le régime  marocain.
Il a, dans ce sens, dénoncé "la répression sauvage", "les séquestrations"  et "les arrestations massives", dont ont fait l'objet même des enfants,  ainsi que les condamnations  qu'il a qualifiées d'"astronomiques" pour  étouffer la contestation pacifique des Rifains.  
"Il y a des jeunes qui ont été condamnés à 20 ans de prison pour avoir  simplement manifesté dans la rue", a-t-il dénoncé. "Cette répression ne  devrait pas nous étonner. Rabat a toujours détesté, pour ne pas dire haïr,  le Rif et les Rifains", a-t-il conclu.(SPS)
020/090/700Alger, 12 mai 2018 (SPS) Le marocain opposant, Ali Lmrabet, a affirmé  dimanche que le Maroc cherche à travers sa décision de rompre ses relations  diplomatiques avec l'Iran après des allégations de soutien de Téhéran au  Front Polisario "à rendre antipathiques" les militants sahraouis aux yeux  de Washington et ternir leur image pour attirer, contre eux, les foudres de l’administration américaine sous la direction du président Donald Trump.
S'exprimant dans un entretien publié dimanche par le quotidien El Khabar,  M. Lmarabet, connu par son opposition au régime marocain, a indiqué que les  allégations marocaines sur un prétendu soutien de Téhéran au Front  Polisario est "un non-sens total", rappelant, dans ce contexte, que " le  Front Polisario n’est ni l’ami des Iraniens ni l’ennemi des Américains ".
Après avoir affirmé qu'il n'existait "aucune preuve pour le moment  impliquant l’Iran et le Hezbollah dans le conflit du Sahara occidental  occupé", le journaliste a apporté un éclairage fort intéressant dévoilant  les dessous de cette manoeuvre du Makhzen.
Il a notamment expliqué, dans cet ordre d'idées, en s'interrogeant :  "pourquoi le Maroc ne rompt pas ses relations avec l’Algérie et même avec  Cuba dont l’académie militaire a formé et forme encore des combattants  sahraouis", au contraire, a-t-il rappelé, "l'année dernière nous avons  repris en grandes pompes nos relations diplomatiques avec Cuba".
 En argumentant les allégations du Maroc, Ali Lmrabet a relevé un lien  direct entre la décision marocaine de rompre les relations avec Téhéran et  la résolution 2414 adoptée le 27 avril 2018 par le Conseil de sécurité de  l'ONU invitant les deux parties au conflit (le Maroc et le Front Polisario)  à rependre les négociations "sans conditions préalables et de bonne foi" conformément à la légalité internationale, qui garantit au peuple sahraoui  son droit à l'autodétermination.
 Dans la même interview, M. Lmrabet a évoqué le Hirak (contestation) du  Rif, en rappelant une partie de l'histoire de cette région du nord-est du  Maroc, qui avait lutté contre le colonialisme espagnol et le régime  marocain.
Il a, dans ce sens, dénoncé "la répression sauvage", "les séquestrations"  et "les arrestations massives", dont ont fait l'objet même des enfants,  ainsi que les condamnations  qu'il a qualifiées d'"astronomiques" pour  étouffer la contestation pacifique des Rifains.  
"Il y a des jeunes qui ont été condamnés à 20 ans de prison pour avoir  simplement manifesté dans la rue", a-t-il dénoncé. "Cette répression ne  devrait pas nous étonner. Rabat a toujours détesté, pour ne pas dire haïr,  le Rif et les Rifains", a-t-il conclu.(SPS)
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