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Sahara occidental: la résolution du Conseil de sécurité sur la Minurso marque la volonté de trouver une solution au conflit (M. Sidati)

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Bruxelles, 1 mai 2018 (SPS) La résolution adoptée vendredi par le Conseil  de sécurité de l'ONU et prolongeant de six mois le mandat de la Minurso  est "positive" et "marque la volonté de trouver une solution" au conflit du  Sahara occidental, a affirmé mardi le ministre délégué pour  l'Europe, Mohamed Sidati.
"La résolution adoptée le 27 avril par le Conseil de sécurité de l’ONU quant au mandat de la Minurso, Mission des Nations unies pour  l’organisation d’un référendum d'autodétermination au Sahara occidental,  apparaît positive en plusieurs points", a-t-il déclaré à l'APS.
Le ministre sahraoui s'est félicité, à ce titre, de l'abstention lors du  vote de trois Etats membres: la Russie, l’Ethiopie et la Chine, qui ont relevé "un certain manque de transparence et de consultation avant l’écriture finale de la résolution".
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté vendredi une résolution appelant  les parties au conflit du Sahara occidental, le Maroc et le Front  Polisario, à des "négociations sans préconditions et de bonne foi" en vue  de parvenir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à  l'autodétermination et prolongeant, jusqu'au 31 octobre, le mandat de la Minurso.
La résolution a été approuvée par douze voix. Trois pays se sont abstenus,  la Chine, la Russie et l’Ethiopie, en accusant les Etats-Unis, rédacteurs  du texte, d’avoir précipité le vote sans donner de temps aux négociations.
Mohamed Sidati, également membre du Secrétariat national du Front  Polisario, a relevé, en outre, différents éléments qui marquent la volonté  de trouver une solution. Une solution, a-t-il poursuivi, qui "relève  éminemment de la responsabilité de l’ONU dans la mesure où il s'agit d’un  problème de décolonisation".
Il en veut pour preuve la demande de reprise des négociations directes  entre le Maroc et le Front Polisario, "sans conditions préalables et de  bonne foi", exprimée par le Conseil de sécurité de l'ONU dans sa résolution  afin de progresser vers une issue politique qui garantisse le droit  inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Le ministre sahraoui a cité également la décision prise par le Conseil de  sécurité de l'ONU de prolonger le mandat de la Minurso de seulement six  mois au lieu d’un an, jusqu’au 31 octobre 2018.
"Cette mise en présence plus fréquente du conflit du Sahara occidental  dans l’agenda du Conseil de sécurité va à l’encontre de la volonté  manifeste du Maroc et de son allié français de faire traîner les choses",  a-t-il fait remarquer, soulignant que "le statu quo a été déclaré +inacceptable+ par plusieurs Etats membres du Conseil".
Il a relevé le soutien "très clair" du Conseil de sécurité de l'ONU à  l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’organisation, Horst Kohler,  dans sa volonté de relancer le processus de paix au Sahara occidental.
"Beaucoup d’attentes ont été exprimées à son égard quant à sa capacité à  poser les bases d’une solution qui mette en œuvre l’autodétermination du  peuple du Sahara occidental, et qui permette l’avènement de la paix",  a-t-il ajouté.
Il a estimé que la confiance exprimée à l’égard de l’envoyé personnel du  Secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, doit bénéficier de  "l’appui concret" de la communauté internationale, et de l’Union européenne  (UE) en particulier.
"L’UE fait entendre qu’elle lui apporte un tel soutien. Mais pour ce  faire, elle doit s’abstenir de conclure des accords agricole et de pêche  avec le Maroc qui incluent le Sahara occidental, car ainsi elle ne fait  qu’encourager l’attitude négative du royaume du Maroc au regard du  processus onusien", a-t-il affirmé.
Si le soutien à Horst Kohler est nécessaire, a-t-il poursuivi, "l’UE  l’apportera d’autant mieux qu’elle évitera de contourner les décisions de  sa propre justice".
Le ministre sahraoui a appelé, à l'occasion, l'UE à "saisir l’opportunité  offerte par la résolution du Conseil de sécurité pour aider effectivement  au processus de paix" mené sous l'égide des Nations unies. (SPS)
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