Madrid : Des centaines de manifestants exigent la libération immédiate des prisonniers politiques Saharaouis de Gdeim Izik

Madrid, 27 juil 2017 (SPS) Des centaines de personnes , membres du mouvement espagnol solidaire avec le peuple sahraoui, ont organisé jeudi en fin d’après midi un rassemblement au centre de Madrid pour exiger la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis , récemment condamnés à de lourdes peines par une cour marocaine.

Les manifestants qui ont répondu à l’appel de la coordination espagnole de solidarité avec le Sahara occidental et la fédération des associations amies avec le peuple sahraoui de Madrid , se sont regroupés en masse dans la place centrale de Madrid (puerta del sol)ou, drapeaux sahraouis à la main, ont exigé la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik , récemment condamnés par la cour de Sale (Rabat) à de lourdes peines allant de 20 ans à perpétuité .

Les manifestants dont certaines figures politiques de la gauche espagnole à l’instar de la députée européenne Paloma Lopez ont également demandé du gouvernement espagnol de faire la médiation auprès du régime marocain pour libérer les prisonniers politiques dont les peines sont sévères et injustes  . Ils ont également demandé le respect du droit international étant donné que l’Espagne est toujours la   puissance administrante du territoire sahraoui  .

L'Espagne reste "la puissance administrante du territoire et a une dette morale juridique, historique, politique vis à vis du peuple sahraoui "  a souligné José Taboada , le coordinateur espagnol des associations solidaires avec le Sahara occidental (Ceas-Sahara ) .

Le gouvernement espagnol et toutes les forces politiques devraient exiger que le droit international "soit respecté et les condamnations doivent être annulées car prononcées par un tribunal sans compétence et un procès entaché d’irrégularités", a-t-il précisé.

Des manifestants assis à même le sol sous une chaleur caniculaire se sont symboliquement attachés les mains avec une chaine d’acier et devant eux les photographies de tous les prisonniers sahraouis de GdeimIzik. Tout en scandant   le "Maroc coupable et l’Espagne responsable", "ou sont les droits de l’homme ", "le Maroc dehors, le Sahara vaincra"   et autres slogans qui montrent la détermination du mouvement associatif espagnol ainsi que les sahraouis menés par le front Polisario à poursuivre leur lutte pacifique jusqu’au recouvrement de leur indépendance.

Paloma Lopez a relevé de son côté le caractère politique du procès et les nombreuses irrégularités dénoncées par les observateurs internationaux ayant assisté à ce procès qui a duré plus de sept mois et plusieurs fois reporté.

Tout en signalant les violations des droits de l’homme par l’occupant marocain, Paloma a indiqué que la gauche unie espagnole continuera de soutenir la cause sahraouie jusqu’à la tenue d’un referendum d’autodétermination qui permettra au peuple sahraoui de décider librement de son avenir.

Les manifestants qui ont demandé l’annulation des condamnations ont par ailleurs exigé une enquête indépendante, dans le cadre du comité des droits de l’homme des nations unies pour clarifier les événements qui ont suivi le démantèlement violent du camp de Gdeim Izik par les forces marocaines.

Diverses associations, organisations syndicales, partis politiques espagnols ont dénoncé les peines prononcées contre les détenus politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik par la cour d’appel de Rabat exigeant leur libération et l’arrêt de la répression marocaine contre les sahraouis vivant dans les territoires occupés. 

D'autres manifestations similaires ont eu lieu dans les régions de Barcelona, Toledo, Zaragoza, Vitoria, Sevilla, Valencia, Santander et à Tenerife. (SPS)

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