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Les peines infligées par l'occupant marocain au groupe de Gdeim Izik sont "purement politiques"

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Alger, 23 juil 2017 (SPS) Le Conseiller à la présidence de la République, Lahritani Lahcen, a estimé dimanche à Alger que les peines prononcées par la cour de Salé (Rabat) à l'encontre des 25 détenus politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik étaient "purement politiques et non avenues" car ne reposant sur aucune preuve.
Lors d'une rencontre avec la presse à Alger sur le thème des peines "iniques" infligées aux détenus politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik, le responsbale sahraoui a précisé qu'il s'agissait de peines "purement politiques visant à punir des Sahraouis qui militent pour le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et mettent à nu les violations marocaines contre les citoyens sahraouis, notamment dans la ville occupée d'El-Aaiun".
"Les peines n'ont aucune valeur juridique car elles ont été prononcées dans le cadre d'un simulacre de procès émaillé d'irrégularités et elles ne reposent sur aucune preuve", a-t-il dit, ajoutant que le tribunal avait refusé d'accuser réception de documents présentés par la défense sur la torture infligée par l'occupant marocain aux détenus sahraouis "de crainte de l'impact médiatique et politique de tels documents qui mettent à nu les violations marocaines" contre les militants politique sahraouis, dont le seul tort était d'avoir réclamer le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance.
Le procès des détenus de Gdeim Izik est "non avenu car il concerne les ressortissants d'un territoire colonisé", a-t-il soutenu.
"Nous allons demander à l'Organisation des Nations Unies de réagir au sujet des peines marocaines iniques infligées aux détenus politiques sahraouis et à faire pression sur le Maroc pour l'amener à se conformer aux décisions de la légalité internationale", a déclaré le responsable sahraoui, soulignant l'attachement des responsables sahraouis à la création d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés.
Pour sa part, l'ambassadeur sahraoui en l'Algérie, Bouchraya Hammoudi Bayoune a affirmé que les peines prononcées à l'encontre du groupe de Gdeim Izik "ne nous ont pas surpris", relevant que l'objectif recherché était "d'intimider les Sahraouis pour les dissuader de poursuivre la résistance et la lutte et entamer leur détermination" face à l'occupant marocain, avant de rendre hommage aux sacrifices consentis par les sahraouis et aux Chouhadas tombés au champs d'honneur pour concrétiser le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.
Après avoir critiqué "l'inertie du Conseil de sécurité de l'ONU et son laxisme à assumer ses responsabilités" envers le peuple sahraoui, le diplomate sahraoui a accusé le Conseil de "complicité". La France, qui soutient l'occupant marocain, étant membre permanant au Conseil, n'assume pas ses responsabilités consistant à appliquer les résolutions ayant trait à la question sahraouie, a-t-il ajouté.
M. Hammoudi Bayoune a également mis en avant la nécessité de mobiliser la communauté internationale pour dénoncer les agissements du Maroc, outre l'impératif de renforcer le front intérieur.
Appelant l'Union Africaine (UA) a imposer le Comité devant être dépêché à la ville d'El Aaiun occupée, l'ambassadeur sahraoui en l'Algérie a rappelé la décision portant désignation d'un émissaire de l'UA pour le Sahara Occidental, affirmant dans ce sens que "ces décisions ont un sens politique et juridique. L'attachement de l'Afrique à appliquer ces décision soumettra le Maroc à davantage de pressions et lui imposera le respect des décisions de la légalité internationale".
Les forces de l'occupant marocain avaient condamné mercredi au terme d'un procès qui a duré 7 mois, de reports en reports, les prisonniers politiques sahraouis,  aux mêmes peines de prison que celles prononcées en 2013 par le tribunal militaire, allant jusqu'à la perpétuité.
Des gouvernements, des organisations de la société civile ainsi que des organisations des droits de l'Homme et des partis politiques internationaux, ont dénoncé ces peines prononcées "au mépris du droit international et du droit des détenus à la défense, de surcroit victimes de torture". (SPS)
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