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Les deux militants espagnols de droits de l’homme expulsées par le Maroc en colère contre une injustice

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Madrid, 05 juil 2017 (SPS) Les deux activistes espagnoles militantes des droits de l’Homme empêchées lundi dernier de rentrer à la ville occupée d’El Aaiun et expulsées mardi vers l’Espagne se sont dit à leur arrivée à l’aéroport de Barcelone "très en colère contre cette injustice".
Les deux espagnoles, Laura Moreno Torrregrosa et Andrea Saez se sont montrées devant la presse   "indignées par cette injustice", car, ont-elles expliqué, "nous sommes partis là-bas pour voir sur le terrain la situation politique et des droits de l’homme dans les territoires occupés, chose que les autorités marocaines ne veulent pas", ont-elles affirmé.
Les deux militantes qui ont été empêchées par la police marocaine de descendre de l’avion à leur arrivée à El Aaiun ont été contraintes de prendre le même avion à destination de la ville de Casablanca. "Nous avons passé la nuit à l'aéroport de Casablanca dans une zone de transit, ou la police nous surveillait tout le temps", ont-elles expliqué, en précisant que "les policiers nous accompagnaient même aux toilettes".
Les deux activistes espagnoles se sont également plaintes d’avoir payé elles même les billets retour vers Barcelone, affirmant que "si nous n’avons pas payé nos billets, ils nous auraient laissé la assises sur des fauteuils pendant une semaine".
Andrea Saez et Laura Moreno ont également déclaré qu’elles voulaient contribuer à briser l’embargo médiatique imposé par l’occupant marocain aux territoires sahraouis occupés et pour ce faire elles avaient prévu des entretiens avec des militants et des associations ainsi que des journalistes sahraouis.
Affirmant qu’elles étaient des activistes indépendantes ne relevant d’aucune organisation, les deux jeunes filles ont déclaré avoir depuis longtemps prévu de "faire quelque chose pour le peuple sahraoui", ajoutant par ailleurs, que "l’expulsion est tout à fait systématique d’El Aaiun", d’ailleurs, ont-elles poursuivi, deux journalistes américains ont été expulsés la semaine dernière de cette même ville.
Selon les statistiques rapportées par les médias espagnols, une centaine de personnes étrangères sont été expulsées des territoires sahraouis occupés durant l’année 2016 dont une grande majorité d’espagnols.
Dans de nombreuses occasions, des délégations de juristes, de journalistes et de militants des droits de l’homme voulant se rendre dans les territoires sahraouis occupés ont été expulsées par les autorités marocaines qui imposent un embargo médiatique sur ces zones occupées dont les seules informations sur les violations des droits de l’homme ou la  répression des manifestations émanent de militants sahraouis activant en journalisme à travers les réseaux sociaux et autres. (SPS)
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