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Un ancien président allemand émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental

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New  York (Nations unies), 2 juin 2017 (SPS)  L'ancien président allemand  Horst Koehler va être nommé émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, chargé de relancer les discussions entre le Maroc et le Front Polisario, selon un courrier rendu public vendredi.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a informé le Conseil de sécurité de sa décision de nommer M. Koehler la semaine dernière, et aucun pays n'a émis d'objection, ce qui valide de fait sa nomination.
Economiste et ancien banquier, M. Koehler a présidé l'Allemagne de 2004 à 2010 après avoir dirigé le Fonds monétaire international (FMI) et présidé la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).
M. Koehler, 74 ans, sera le quatrième envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, après les deux américains James Baker et Christopher Ross et le hollandais Peter Van Walssun.
Sa nomination intervient, toutefois, dans un contexte difficile, caractérisé par le blocage du processus onusien par le Maroc qu’il devrait œuvrer à relancer.
Son prédécesseur, Christopher Ross, s’est vu opposer un niet catégorique à sa demande de déplacement à Rabat et aux territoires sahraouis occupés en vue de relancer les pourparlers de paix au Sahara occidental, avait révélé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans son premier rapport sur le Sahara occidental présenté en avril dernier au Conseil de sécurité.
Le Maroc a eu déjà à saborder les efforts d’un autre émissaire américain en 2004 lorsqu’il a rejeté le plan de paix proposé par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, James Baker, qui maintenait le principe d’autodétermination en exigeant la tenue d’un référendum au terme de cinq années de sa mise en œuvre.
Le rôle que devrait jouer Kohler est un élément important dans le processus de paix au Sahara occidental mais il ne sera pas décisif sans le soutien du Conseil de sécurité, selon plusieurs observateurs.
Avant lui, M. Ross a été l’objet d’une opération de sabotage franco-marocaine au Conseil de sécurité et ne pouvait pas aller loin dans sa mission sans le soutien de l’organe onusien.
Inscrit sur la liste des territoires non autonomes depuis 1963, le Sahara occidental attend toujours le parachèvement du processus de décolonisation à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination, conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario.(SPS)
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