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6e anniversaire du démantèlement du camp de Gdeim Izik: rassemblement de Sahraouis et sit-in devant l’ambassade du Maroc à Paris

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Paris, 8 nov 2016 (SPS) Un rassemblement de Sahraouis a été organisé mardi après-midi à la place Trocadéro à Paris, à l’occasion du 6e anniversaire du démantèlement par la violence du camp sahraoui de Gdeim Izik par les forces marocaines à l’issue duquel 22 Sahraouis ont été condamnés à de lourdes peines.
 Les Sahraouis ont marché, à la fin du rassemblement de 90 mn, jusqu'à devant l’ambassade du Maroc, à 300 m du lieu du rassemblement, pour dénoncer les 41 années d’occupation illégale du Sahara occidental et le soutien du gouvernement français au Maroc.
Les manifestants, soutenus par des sympathisants français, ont été repoussés par les forces de l’ordre loin du siège de l’ambassade, au moment où les Sahraouis scandaient "Maroc assassin, la France complice", a-t-on constaté sur place.
Au cours de cette manifestation, organisée par l’Association des Sahraouis en France (ASF), l’Association de la communauté sahraouie en France (ACSF) et la Plateforme pour la solidarité avec le peuple du Sahara occidental, les Sahraouis ont affirmé qu’il n’y avait qu’une seule alternative au conflit du Sahara occidental, "c’est le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui", dénonçant la répression des autorités marocaines dans les territoires occupés et exigeant la libération des prisonniers politiques.
Les animateurs de la manifestation ont rappelé, à cette occasion, que le 8 novembre 2010, les forces de sécurité marocaines ont démantelé avec violence le camp de Gdeim Izik où vivaient plus de 20 000 Sahraouis.
"22 militants sahraouis ont été condamnés à de lourdes peines de prison (de 20 ans à la perpétuité. Malgré l'annulation de leur condamnation par la Cour de cassation le 27 juillet 2016 et le renvoi de l'affaire devant une cour d'appel civile, ils sont maintenus en détention de façon arbitraire", ont-ils ajouté, réclamant leur libération "immédiate et sans condition".
Ils ont également évoqué que le pouvoir marocain "impose un véritable blocus du Sahara occidental pour cacher la situation réelle en expulsant les délégations étrangères (journalistes, juristes, syndicalistes et associatifs)", rappelant l’expulsion récente du Maroc de la militante des droits de l’homme, Claude Mangin, qui était présente au rassemblement, "alors qu'elle venait rendre visite à son mari, Naâma Asfari, prisonnier politique sahraoui emprisonné depuis novembre 2010. (SPS)
020/090/700 081800 NOV 016 SPS