Les participants au Fisahara appellent au démantèlement du mur de la honte marocain

Bir Lahlou (territoires sahraouis libérés), 17 oct 2016 (SPS) Les organisateurs du Festival international du cinéma au Sahara occidental (Fisahara) ont organisé dimanche un sit-in devant un tronçon du mur marocain, appelant au démantèlement de ce mur de la honte qui représente un crime contre l’humanité et divise les territoires et les familles sahraouies depuis plus des décenies.
Durant ce sit-in qui a été organisé à quelques mètres des champs de mines marocaines qui récoltent chaque année la vie des dizaines de civils sahraouis, les participants ont réaffirmé leur soutien à la lutte du peuple sahraoui pour l’indépendance, appelant les Nations unies à démanteler ce mur qui constitue un crime contre l’humanité.
Dans ce contexte, la directrice du Fisahara, Marie Carion a souligné que cette visite est une occasion pour informer les invités du peuple sahraoui sur ses souffrances oubliées depuis quatre décennies, affirmant que le mur militaire marocain des mines est un témoignage vivant de cette tragédie.
"Ce sit-in est un défi à l'occupant marocain et une condamnation à ce mur de la honte qu’il a construit au Sahara occidental, ", a dit l’acteur M. Evan Brado, réaffirmant son engagement de transmettre les souffrances du peuple sahraoui au monde.
Le mur de la honte marocain s'étend sur une longueur de plus de 2700 km, construit par l'armée marocaine au début des années quatre-vingt. Il est le plus long mur au monde avec plus de 7 millions de mines, alors que le Maroc empêche le nettoyage de cette zone, parmi les plus polluées du monde avec des restes de guerre, en plus des bombes à fragmentation, selon des ONG spécialisées dans le déminage travaillant sur le terrain.
Ce mur a séparé des familles sahraouies du Sahara Occidental occupé et des camps de réfugiés en exil, détruit leur cheptel et provoque un nombre de victimes, des amputations graves ou mortelles sur les deux côtés du mur.
En plus des conséquences humanitaires, juridiques, économiques, sociales, culturelles et environnementales, le mur constitue un obstacle devant l'exercice du peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination, garanti par le droit international.(SPS)
093/090/TRD 161900 OCT 016 SPS