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Le détenu sahraoui Lamine Hady entame une grève de la faim

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Alger, 16 mars 2022 (SPS) Le détenu civil et journaliste sahraoui, Mohamed Lamine Abedeen Hady, a entamé mercredi une grève de la faim de 48 heures pour dénoncer les conditions inhumaines de son incarcération dans la prison marocaine de Tiflet 2, où il est mis en isolement depuis quatre ans.
"Mon frère Mohamed Lamine a entamé aujourd'hui (mercredi), une grève de la faim de 48 heures et ce, avant qu'il n'entame une grève illimitée devant se poursuivre jusqu'à la satisfaction par l'administration pénitentiaire de ses revendications", a indiqué Mohamed Ali Hady dans une déclaration à l'APS.
"Les revendications de mon frère sont pourtant simples à satisfaire. Il demande juste qu'on respecte les droits du prisonnier, garantis par les conventions internationales en la matière", a ajouté Mohamed Ali Hady, soulignant que son frère ne dénonçait pas uniquement les conditions de son incarcération, mais également celles de tous les autres prisonniers sahraouis.
Et d'ajouter: "Mon frère, souffrant de plusieurs maladies du fait de son isolement depuis 4 ans, plaide aussi à travers son action pour la libération inconditionnelle de tous les prisonniers sahraouis incarcérés injustement, où à défaut, de les placer désormais dans des prisons proches de leurs familles".
Rappelant que son frère fait partie des prisonniers de Gdeim Izik injustement incarcérés dans les différentes geôles marocaines depuis 2010, Mohamed Ali Hady a fait observer que leur "emprisonnement est intervenu après un procès inéquitable, en violation flagrante avec les normes internationales en la matière".
Les détenus de Gdeim Izik croupissent dans plusieurs geôles marocaines situées de 600 à 1.300 km des villes sahraouies occupées, après avoir écopé de peines lourdes et injustes allant de 20 ans de prison jusqu'à la perpétuité. Ces peines ont été prononcées lors de procès sommaires organisés du 26 décembre 2016 au 17 juillet 2017, dans la ville de Salé, selon des témoignages d'organisations des droits de l'homme telles que Human Rights Watch et Amnesty international, suite à l'opposition des membres du groupe au démantèlement du camp de Gdeim Izik en novembre 2010.
Il est à noter que Mohamed Lamine Abedeen Hady n'est pas à sa première grève de la faim. Il avait déjà entamé avec les autres détenus de Gdeim Izik des actions pareilles par le passé, dont la dernière en date est celle de novembre 2021.(SPS)
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