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L'Aren dénonce l'implication de deux navires étrangers dans le pillage du phosphate sahraoui

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Laayoune occupée, 15 jul 2021 (SPS) L'Association pour le Contrôle des Richesses naturelles et la protection de l'Environnement du Sahara Occidental (AREN) a dénoncé l'implication de deux navires étrangers dans le pillage du phosphate sahraoui par le régime marocain, rappelant le statut juridique du Sahara Occidental, un territoire sur lequel le Maroc n'a aucune souveraineté.
"Le navire Franbo Logic (IMO : 9742417), battant pavillon panaméen et chargé de plus de 12.000 tonnes, a été aperçu alors qu'il procédait, dans le cadre des opérations de pillages répétés effectués par le régime marocain au chargement de phosphates sahraoui", a indiqué l'association dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle.
La même source précise que le navire en question a par la suite "quitté le port de la ville occupée de Laâyoune au Sahara occidental le 13 juillet 2021 en direction de Gibraltar où il est censé arrivé dans la soirée du 15 juillet".
L'Aren a, en outre, repéré "une autre cargaison acheminée vers le port de Paradip en Inde, d'un total de 61.000 tonnes et embarquée à bord d'un navire battant pavillon libérien (IMO : 9852767), immatriculé au nom d'Al Dhafra, qui est parti du port de la ville occupée de Laâyoune le 12 juillet 2021".
L'Association pour le Contrôle des Richesses naturelles et la protection de l'Environnement du Sahara Occidental a fait savoir que "la véritable destination de la plupart des cargaisons pillées à partir du Sahara occidental est gardée secrète et qu'une fausse destination est déclarée à la place ", assurant que c'est ce stratagème que le navire Franbo Logic "est en train de planifier".
L'Aren n'a pas manqué de rappeler "le statut juridique du territoire du Sahara occidental en tant que territoire non autonome, inscrit depuis 1963 à la quatrième commission de l'ONU chargée de la décolonisation".
A cet égard, elle attire l'attention des entreprises internationales impliquées dans le pillage des richesses du peuple sahraoui sans son autorisation et sans négociations directes avec ses représentants, le Front Polisario et la République arabe sahraouie démocratique (RASD), membre fondateur de l'Union africaine (UA), en leur rappelant "qu'elles sont exposés à des poursuites judiciaires".
Il est à noter que le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui, mène une "bataille économique" depuis des années, à travers un certain nombre de procédures judiciaires, notamment devant la Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE), dans le but d'arrêter le "pillage des ressources naturelles" du Sahara Occidental occupé.
La CJUE a rendu, en décembre 2016, un arrêt stipulant que les accords d'association et de libre-échange UE-Maroc ne s'appliquaient  pas au territoire du Sahara occidental, insistant sur le statut "séparé" et "distinct" de ce territoire, inscrit sur la liste des territoires non autonomes de l'ONU.
La même Cour a statué, fin février 2018, que l'accord de pêche UE-Maroc n'incluait pas le Sahara occidental et ses eaux territoriales. (SPS)
020/090/700