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L'Algérie réitère son soutien clair et sans équivoque à la cause sahraouie

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Alger, 22 oct 2019 (SPS) L'Algérie a réitéré son attachement à sa position "clair" et "sans équivoque" de soutien à la cause sahraouie et au droit du peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination dans le cadre du processus de règlement onusien conformément aux chartes et lois internationales adoptées par l'ONU dont la résolution 1514 du Conseil de sécurité.
S'exprimant dans ce contexte, le ministre algérien de la Communication, porte-parole du Gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassan Rabehi, a réaffirmé lundi la position "claire et sans équivoque" de l'Algérie et "son soutien indéfectible au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", répondant à une question en marge du forum du quotidien "Echaab" sur les récentes déclarations de Amar Saadani concernant la question du Sahara occidental.
Précisant que ces déclarations "insignifiantes" n'engageaient que leur auteur, M. Rabehi a nonobstant rappelé que "la question sahraouie dont la légitimité est reconnue par plusieurs pays, est inscrite à l'ordre du jour de l'ONU".
Il a salué à l'occasion "le haut sens de responsabilité avec lequel l'ONU traite la question du Sahara occidental", avant de réaffirmer que le règlement de cette question passe impérativement par un référendum d'autodétermination qui permettra au peuple sahraoui de décider de son avenir conformément aux chartes et lois internationales adoptées par l'ONU.
De son côté, l'Ambassadeur d'Algérie à l'ONU, Soufiane Mimouni, s'exprimant devant la quatrième commission de l'ONU, chargée de la décolonisation, à New York, a réitéré que le conflit du Sahara occidental est "une question de décolonisation inachevée", réaffirmant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination.
"C’est dire donc qu’aucun doute ne pèse sur la nature de ce conflit qui reste une question de décolonisation inachevée", a indiqué le représentant de l'Algérie, avant d'ajouter que "l'ONU tout comme l'Union Africaine, considèrent que la seule solution, juste et durable à ce conflit est celle qui permettrait au peuple du Sahara occidental d'exercer librement son droit à l'autodétermination conformément à la résolution 1514 (XV)".
Il a d'ailleurs rappelé que "les initiés de ce dossier se rappelleront que l’Assemblée Générale avait, dés 1966, reconnu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et affirmé depuis, son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance conformément à la résolution 1514 (XV)".
L'ambassadeur a relevé que l'examen de cette question s'inscrivait clairement dans le cadre des attributions de la quatrième commission de l'ONU chargée de la décolonisation tel que souligné par le SG de l'ONU dans son dernier rapport sur le Sahara occidental.
Soulignant que le peuple sahraoui attend toujours d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination, M. Mimouni a assuré que les efforts du secrétaire général des Nations Unies et du Conseil de sécurité en faveur du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental "bénéficient du soutien de l'Algérie", en rendant hommage à l’ancien envoyé personnel Horst Kohler qui avait réussi à insuffler une nouvelle dynamique au processus politique.
Par ailleurs, dans un communiqué, le groupe parlementaire d'amitié et de fraternité Algérie-Sahara occidental, a remis à l'évidence que la position de l'Algérie vis-à-vis de la cause sahraouie "émane de convictions historiques et juridiques conformément à la légalité internationale et toutes les résolutions onusiennes pertinentes".
"La position constante de l'Algérie vis-à-vis des mouvements de libération rejetant le colonialisme en Afrique et en Asie découle de notre expérience de libération nationale ayant permis à l'Algérie de recouvrer sa souveraineté après 132 ans d'occupation française. Elle émane également de son attachement au respect du droit international", a-t-il soutenu.
"Dernière colonie en Afrique", le Sahara Occidental, rappelle le groupe, est "une cause humaine et politique juste qui a été adoptée par les Etats, les peuples, les Parlements nationaux et les organisations gouvernementales et non gouvernementales eu égard de sa légitimité historique et juridique".
Le territoire du Sahara occidental est la dernière colonie d'Afrique occupé par le Maroc en 1975 et reste à ce jour inscrit à l'ONU au chapitre des territoires colonisés selon les règles du droit international en la matière.
En outre, le Comité National Algérien de Solidarité avec le Peuple Sahraoui (CNASPS) a souligné que les propos d'Amar Saadani, sur le Sahara occidental, font "la promotion de l’occupation et du colonialisme" et "qui sont diamétralement opposés à la position officielle de l’Algérie et au soutien populaire et unanime des Algériennes et Algériens à la cause sahraouie".
Le CNASP a également souligné que "le Front Polisario a d’abord mérité ses titres de noblesse et la reconnaissance internationale sur le terrain des batailles militaires qu’il a livrées et gagnées face aux forces d’occupation marocaines, obligeant le gouvernement Marocain à solliciter un cessez-le -feu en Septembre 1991".
"La RASD, n'en déplaise à ses commanditaires et à lui-même, est membre fondateur de l’UA, admise déjà en 1984 comme membre à part entière de l’OUA, et ayant entraîné le Maroc à s’absenter 32 années durant des rangs de l’Organisation Continentale", a relevé le président du CNASPS, Said Ayachi.
Et d’enchaîner "ce même Maroc qui aujourd’hui n’a d’autres choix et alternative que de siéger à la même table que les Sahraouis, subissant ainsi la réalité des résultats et des développements de la lutte du Peuple Sahraoui". (SPS)
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