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Conflit du Sahara occidental: premières discussions mardi sur le projet de résolution des Etats-Unis sur la Minurso

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Washington, 16 avr 2018 (SPS) Le Conseil de sécurité tiendra mardi à New  York la première discussion sur le projet de résolution devant proroger le  mandat de la Mission de l'Onu pour l'organisation d'un référendum au Sahara  occidental (Minurso), une réunion intervenant dans le sillage d’une  campagne politico-médiatique marocaine pour peser sur le fond du texte, en semant la confusion sur les données géographiques de l’accord militaire N 1.
Les Etats-Unis, porte-plume de la résolution, devraient transmettre  incessamment la première mouture de ce projet au groupe des amis du Sahara  Occidental au Conseil de sécurité. Jusqu’ici, aucun élément n’a filtré de  ce projet, dont l’adoption est prévue le 25 du mois courant, selon l’agenda du Conseil de sécurité.
Les discussions sur la prorogation du mandat de la Minurso se dérouleront  cette année sur fond de crise dans la zone tampon d’El Guergarat, où le  Maroc tente de changer la réalité sur le terrain en semant la confusion sur  les données géographiques de l’accord militaire N 1 qu’il avait accepté  d’un commun accord avec le Front Polisario.
Après avoir faussement accusé la partie sahraouie de violation de  cessez-le-feu, le Maroc a brandi la menace d’engager une action militaire  pour annexer les territoires sahraouis libérés. Début avril, l’ONU avait  apporté un démenti formel aux accusations du Maroc, en affirmant que la  Minurso, chargée de surveiller le cessez-le-feu, n’avait observé aucun  mouvement d'éléments militaires sahraouis dans cette zone démilitarisé,  sous surveillance des Nations Unies.
Ces allégations non fondées sont conçues délibérément pour détourner  l’attention du Conseil de sécurité du vrai problème qui est l’actuelle  impasse dans laquelle se trouve le processus de paix, alors que l’émissaire  onusien, Horst Kohler, s’active pour lancer un cinquième round des  négociations.
Mettant le Maroc devant ses responsabilités concernant l’escalade des  tensions à El Guargarat, l’ONU a enjoint ce pays d’accepter l’envoi d’une  mission technique pour déterminer avec exactitude la partie qui était à  l’origine de la violation des termes de cessez-le-feu dans cette zone  sensible.
Mais Rabat a opposé un non catégorique à cette mission d’experts qu’elle a  jugé, "inopportune et inappropriée", selon les observations du SG de l’ONU,  contenues dans son nouveau rapport sur le Sahara Occidental. Pourtant, la  mission est prévue par le paragraphe 3 de la résolution 2351 (2017) du  Conseil de sécurité, prorogeant le mandat de la Minurso.
Il y a lieu de rappeler que cette disposition a été le fruit de  tractations de plusieurs jours au niveau du Conseil qui, par consensus, a  décidé d’examiner les causes et les répercussions de la violation du  cessez-le-feu par le Maroc.
De toutes ces discussions il s’est dégagé un constat important: la  situation à El Guergarat impose de trouver une solution qui aille au-delà  d’un simple enregistrement des violations de l’accord de cessez-le-feu pour  s’attaquer aux causes réelles qui étaient à l’origine de la Crise.
Une note confidentielle du secrétariat général de l’ONU, transmise au  Conseil de sécurité en août 2016, avait reconnu la violation de l’accord  militaire numéro 1 par le Maroc. Les autorités marocaines ont voulu imposer  de force la construction d’une route traversant cette zone et une partie du  territoire sous contrôle du Front Polisario.
La Minurso a recensé sept violations de l’accord militaire numéro 1  commises par l’armée marocaine au cours de la période couverte par le  nouveau rapport du SG de l’ONU allant d’avril 2017 à ce jour.  S’y ajoutent dix autres violations de longue dates, enregistrées avant la période sous revue, révèle le même document. (SPS)
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