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Paloma Lopez dénonce la condamnation "arbitraire" du journaliste sahraoui Waleed Al Batal

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Bruxelles, 09 juin 2017 (SPS) La députée européenne, Paloma Lopez, a dénoncé le caractère "arbitraire" des accusations et des procédures judiciaires qui ont mené à la condamnation du journaliste sahraoui, Waleed Al Batal à 14 mois de prison, exhortant l'Union européenne (UE) à faire pression sur les autorités marocaines d'occupation afin d'obtenir sa libération, ainsi que celle de son père Salek Al Batal.
"Le caractère arbitraire des accusations et des procédures judiciaires témoignent de la nature coloniale de l'administration marocaine dans les territoires occupés du Sahara occidental", a-t-elle écrit dans une question adressée à la Commission européenne.
Selon Paloma Lopez, la peine prononcée contre le journaliste sahraoui, Waleed Al-Batal, est un acte de représailles en raison de son activisme légitime et pacifique en faveur des droits de l'homme au Sahara occidental.
"Il a été condamné par représailles suite à sa participation à Smara aux manifestations pour le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui", a-t-elle affirmé, dénonçant l'arrestation du père du journaliste sahraoui, Salek Al Batal, accusé également d'avoir participé à des manifestations similaires à Smara en 2009.
L'eurodéputée s'est interrogée, à ce titre, sur les mesures prises par l'UE pour que la peine prononcée à l'encontre de Waleed Al Batal soit annulée et pour que ce journaliste et son père soient libérés.
Paloma Lopez a regretté que l'Union européenne (UE) se limite à répéter, à chaque fois qu'elle est interpellée sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, qu'elle les surveillent et qu'elle poursuit le dialogue politique avec le Maroc sans même soulever la possibilité d'imposer des sanctions, étant donné que la situation "s'aggrave".
La députée européenne a considéré, dans ce contexte, que les réformes judiciaires menées par l'UE dans sa tentative d'éliminer les méthodes coloniales de l'administration marocaine, ont échoué.
Le 5 décembre 2016, un tribunal de première instance du Sahara occidental a condamné M. Waleed Al-Batal à 14 mois de prison. Ce dernier réfute toutes les accusations portées à son encontre après sa participation à une manifestation pacifique en faveur des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels au Sahara occidental.
Si la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini affirme connaître la situation de Waleed Al-Batal pour s'être informé auprès du Conseil national marocain des droits de l'homme (CNDH), elle soutient, en revanche, ne détenir aucune information sur le cas de son père Salek Al-Batal.
Néanmoins, Mogherini a assuré que "l'UE exprime régulièrement ses préoccupations" concernant les cas présumés de mauvais traitements ou de non respect de la liberté d'expression.
"Notre dialogue politique va de pair avec notre soutien convaincu et ferme à travers nos programmes de soutien financier aux institutions et à la société civile pour réformer le système judiciaire au Maroc pour qu'il soit conforme aux normes internationales et à la Constitution", a-t-elle écrit dans sa réponse à Paloma Lopez.
La chef de la diplomatie européenne a rappelé, dans ce contexte, son soutien aux efforts déployés par le Secrétaire général de l'ONU pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoira l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d'arrangements conformes aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations unies.  (SPS)
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