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Washington dénonce les restrictions aux libertés dans les territoires sahraouis occupés

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Washington, 04 mars 2017 (SPS) Les autorités marocaines ont continué en 2016 à imposer des restrictions aux droits civiles et politiques des sahraouis dans les territoires occupés, a indiqué le département d’Etat dans son rapport annuel sur l’exercice des droits de l’homme dans le monde.
En 2016 "Les principaux problèmes en matière des droits de l'homme dans le territoire du Sahara Occidental étaient les restrictions imposées par le gouvernement marocain aux libertés civiles et aux droits politiques des défenseurs de l’indépendance du Sahara Occidental", a souligné le département d’Etat dans son rapport.
Le document fait état d’une multiplication des traitements inhumains infligés aux prisonniers sahraouis. S’appuyant sur les constats de plusieurs sources, le département d’Etat a affirmé que les mauvais traitements des détenus sahraouis ont persisté en 2016.
"Les conditions de détention préventive étaient particulièrement préoccupantes en raison du surpeuplement carcéral et des périodes de détention prolongées", s’indigne le département d’Etat, soulignant que le pouvoir judiciaire,  "affaibli par la corruption et l’influence extrajudiciaire" n’est pas indépendant et a refusé aux accusés le droit à un procès public équitable.
Au cours de l’année 2016, les restrictions imposées aux ONG internationales et aux associations locales de défense des droits de l’homme ont été maintenues, alors que les violations commises par les forces de sécurité marocaines demeurent persistantes, encouragée par l’impunité généralisée.
Les ONG ont continué de recevoir des rapports sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers sahraouis, enchaîne le département d’Etat, ajoutant que le Comité des droits de l'homme des Nations Unies reste préoccupé par l’usage persistant de la torture.
La situation est d’autant plus grave qu’il y a des tribunaux qui refusent d’ordonner des examens médicaux pour les personnes torturées. Selon des ONG le personnel médical a souvent manqué à ses obligations en refusant  d’examiner les victimes.
Le 15 avril 2016, Brahim Saika, un militant de la coordination des chômeurs sahraouis est décédé dans un hôpital à Agadir après avoir été torturé dans un poste de police à Guelmim.
Des ONG internationales et des associations sahraouies, ont affirmé que les autorités marocaines avaient rejeté la majorité des plaintes déposées par les victimes et ne comptaient que sur la version des faits présentée par la police marocaine.
L’arrestation arbitraire s’est amplifiée en 2016, selon le département d’Etat qui signale de nombreux cas d’arrestations au sein des manifestants sahraouis.
Le gouvernement marocain nie toujours l’existence des prisonniers politiques, les militants sahraouis détenus tombent sous le coup de la loi pénale, alors que les ONG  les considèrent comme des prisonniers politiques y compris ceux incarcérés dans le cadre des événements de Gdeim Izik.
Par ailleurs, le Département d’Etat a condamné les restrictions imposées à la presse et à la liberté d’expression dans les territoires occupés, où des journalistes ont été harcelés, expulsés, ou emprisonnés pour avoir défendu une vision différente de la position officielle marocaine à l’égard du statut du Sahara Occidental.
"Les restrictions gouvernementales restent des obstacles sérieux au développement d'une presse libre, indépendante et d'investigation", écrit le département d’Etat. (SPS)
020/090/700 042000 MARS 017 SPS