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La cause sahraouie en 2016: victoires multidimensionnelles, échec répétées des manoeuvres de l'occupant marocain

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Alger, 1 jan 2017 (SPS) La cause sahraouie a enregistré nombre de victoires en 2016 sur les plans diplomatique, politique et juridique, faisant échec aux manœuvres orchestrées par l'occupant marocain qui poursuit, vainement, ses actions contre le peuple sahraoui en vue l'"égaliser la spoliation d'un territoire" appartenant à un peuple jouissant de tous les fondements nécessaires pour un Etat.
Ces réalisations "historiques" du peuple sahraoui ont été obtenues grâce à la poursuite d'une lutte, depuis plus de 40 ans, pour l'indépendance et à l'autodétermination conformément à la légalité internationale et la légitimité d'un combat.
A cela s'ajoutent l'appui international aussi bien institutionnel qu'associatif qui s'incarne à travers notamment la position du Secrétariat général des Nations unies, les décisions de la justice européenne et le soutien indéfectible de l'Union africaine (UA) en faveur du peuple sahraoui, dont le seul représentant légitime en l'occurrence le Front Polisario.
La justesse du combat du peuple sahraoui s'est, en outre, traduite notamment par le dernier camouflet essuyé par Rabat, suite à l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). La décision de la Cour a conclu que les accords d'association et de libéralisation entre l'UE et les autorités marocaines ne sont pas applicables au Sahara occidental et que le Maroc est un pays colonisateur.
Cela dit, n'"est que justice rendue au peuple sahraoui et c'est une nouvelle page qui s'ouvre pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination", lit-on à travers une série de réactions rendues publiques dans le sillage de ce verdict.
 Cela s'ajoute à une autre déconvenue ayant frappé le Maroc, lorsque le Comité de l'ONU contre la torture l'avait condamné pour de multiples violations de la Convention contre la torture, dénonçant la "torture pendant l'arrestation, l'interrogatoire et la détention du militant sahraoui Naâma Asfari".
Mais le combat du peuple sahraoui a atteint son apogée avec la visite inédite et historique, en mars 2016, du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans la région. M. Ban avait démontré sa volonté, malgré les obstacles érigés par le Maroc, qui avait refusé "de rencontrer Ban Ki-moon".
Le 4e Sommet Monde arabe-Afrique, qui s'était tenu en novembre de la même année à Malabo, a été également témoin de l'isolement total du Maroc sur le plan africain, mais a permis, en revanche, au Front Polisario de sortir renforcé par les soutiens dont ont fait preuve les pays africains.
 
-Elan de solidarité sur fond de campagne pour le référendum-
 
L'année 2016 a été également marquée par un élan de solidarité exprimé par le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui via une pétition lancée à l'échelle européenne, voire mondiale, pour demander au Conseil de sécurité de l'ONU d'organiser, avant la fin 2017, le référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui.
Dans un appel intitulé "Sahara Occidental-Référendum maintenant", les initiateurs ont souligné que le peuple sahraoui doit pouvoir jouir pleinement de son droit à disposer de lui-même, conformément aux résolutions des Nations unies et à son droit de vivre indépendant sur son territoire.
En attendant de décider de la suite à donner à cette initiative, les signatures colletées, jointes à la demande ont été soumises au Conseil de sécurité de l'ONU en septembre dernier.
 
-Les Sahraouis prêts pour la période post-coloniale-
Au niveau interne, la scène politique sahraouie a vécu en 2016 une activité intense notamment sur le plan institutionnel. Un constat qui témoigne de la maturité et l'esprit de responsabilité enregistrés parmi les Sahraouis désormais prêts à aborder la période post-coloniale en toute assurance.
Ainsi, suite au décès de l'ancien président de la RASD, et SG du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, les responsables sahraouis ont notamment tenu le Congrès extraordinaire du Front Polisario, un événement qui a connu une forte présence de délégations étrangères, et dont les travaux ont été sanctionnés par l'élection de Brahim Ghali à la tête de la République sahraouie.
Comme à l'accoutumée, les Sahraouis ont affiché une détermination et une volonté à gérer la période post-coloniale, une ère qui sera menée et assurée par les compétences locales sur tout le territoire national sahraoui.
Proclamé le 27 février 1976 par le Front Polisario à Bir Lehlou au lendemain du départ du dernier soldat espagnol du territoire sahraoui, la RASD ne cesse, en effet, de réaliser des succès sur la scène internationale et attire de plus en plus de soutien à sa cause juste.
Cette campagne d'adhésion se traduit soit par la poursuite de sa reconnaissance par des Etats, l'élan de solidarité pour la protection et le respect des droits de l'Homme dans les territoires occupés et la lutte continue mené par le Front Polisario, pour la protection des richesses sahraouies illégalement exploitées par l'occupant marocain.
Par ailleurs, plusieurs actions sont menées à travers le monde pour exiger du Conseil de sécurité de l'ONU l'organisation du référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui.(SPS)
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