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La partie sahraouie disposée à faire la "paix" avec le Maroc pour peu qu'il respecte les droits du peuple sahraoui

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Alger, 23 juil 2016 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé samedi à Alger, la disposition de la partie sahraouie à faire la "paix" avec le Maroc pour peu que ce dernier s'engage à respecter les droits du peuple sahraoui.
La partie sahraouie "est disposée à faire la paix avec le Royaume du Maroc et à s'asseoir à la table du dialogue pour peu qu'il s'engage à respecter les droits du peuple sahraoui et les frontières de l'Etat sahraoui", a indiqué M. Ould Salek lors d'une conférence de presse au siège de l'ambassade sahraouie à Alger.
Concernant la récente annonce du Maroc liée à son adhésion à l'Union africaine (UA), il a précisé que "si le Maroc avait une intention sincère, le chemin est tout tracé en mettant fin à l'occupation et en tournant la page de la tromperie et du mensonge", soulignant que l'adhésion à l'UA n'intervient qu'en vertu de l'article 29 du statut de l'Union portant saisine du président de la commission de l'intention d'adhésion et approbation de la qualité de membre.
L'article 4 du statut consacre le principe de "respect des frontières existantes à l'indépendance" alors que l'article 3 relatif aux objectifs de l'Union, oblige ce dernier à "défendre la souveraineté des pays membres, leur intégrité territoriale et leur indépendance".
D'autre part, le ministre des Affaires étrangères a exclu toute "bonne intention" du Maroc et toute "volonté politique réelle", estimant que la décision d'adhésion à l'UA n'est autre qu'une "manœuvre" pour gagner du temps à l'échelle internationale en raison de l'"isolement international" dont il fait l'objet et la "confrontation" avec les Nations unies du fait du non respect de ses engagements conclus avec la partie sahraouie à savoir l'accord de paix de 1991, connu sous le nom de plan de règlement qui a donné lieu à la MINURSO.
Au plan interne, le Maroc s'emploie à "désinformer l'opinion publique marocaine au sujet de la décision de renoncer à l'expulsion de la MINURSO soufflant de ce fait, au peuple marocain l'idée de réaliser une grande victoire par son adhésion à l'UA et l'expulsion de la République sahraouie, a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que l'objectif de l'Union africaine consiste à rassembler les pays d'Afrique mais le Maroc, a-t-il dit, s'emploie à travers sa tentative d'expulsion d'un Etat membre, le Sahara Occidental, qui jouit du soutien des pays africains à diviser l'Union.
La semaine dernière, les Nations unies avaient annoncé le retour du premier groupe de la composante civile de la MINURSO à El Aaiun occupée dans l'attente d'une reprise progressive de ses activités après avoir été expulsée en mars dernier, par le Maroc en contestation des déclarations du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, lors de sa tournée dans la région qui avait englobé les camps des réfugiés sahraouis et les territoires sahraouis libérés.
Durant cette tournée, il avait qualifié la situation au Sahara Occidental d'"occupation illégitime". (SPS)
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